Consulter la version la plus récente. Information archivée dans le WebL’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous. Le Quotidien. Le mercredi 30 mai 2001 Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes: participation aux activités1998-1999Les enfants qui participent à des activités organisées hors de l'école, par exemple le sport, la musique, les arts ou les clubs, sont plus susceptibles de montrer une plus grande estime de soi, de manifester une meilleure interaction sociale avec leurs amis et d'obtenir des résultats scolaires relativement meilleurs, d'après de nouvelles données tirées de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ). En effet, les données du troisième cycle de collecte de l'ELNEJ indiquent que quelque 87 % des enfants canadiens âgés de 4 à 15 ans ont participé à des activités organisées hors de l'école. Les 13 % environ qui restent n'y ont participé que rarement ou n'y ont pas participé du tout. Ces mêmes données indiquent, par exemple, que parmi les jeunes âgés de 12 à 15 ans, ceux qui ne participent que rarement ou pas du tout à des activités sportives organisées sont plus susceptibles de déclarer avoir une moins grande estime de soi et des difficultés avec leurs amis. Ils sont également plus portés à fumer.
Les résultats utilisés dans ce rapport se basent sur une première analyse des nouvelles données portant sur les enfants âgés de 4 à 15 ans en 1998-1999, ainsi que sur l'analyse de données longitudinales portant, sur quatre années, sur les jeunes qui étaient âgés de 12 à 15 ans en 1998-1999. Il est important de noter que la relation entre la participation à des activités et des facteurs tels que l'estime de soi ou le comportement envers les autres est complexe et difficile à mesurer. La présente analyse des résultats ne fait que relever ces relations. Il est clair qu'une analyse plus poussée sera nécessaire pour déterminer si la participation contribue à l'atteinte de résultats spécifiques, ou si des enfants qui obtiennent certains résultats ont tendance à participer plus que d'autres, ou alors si cette relation entre la participation et des résultats positifs n'est qu'une manifestation d'une autre cause sous-jacente. La participation aux activités atteint son maximum au début de l'adolescenceDans l'ensemble, en 1998-1999, la participation aux activités chez les enfants âgés de 4 à 15 ans tend à atteindre un maximum au début de l'adolescence, près de 92 % des enfants âgés de 10 à 13 ans participant à un type quelconque d'activité. Cette proportion baisse à 83 % chez les jeunes âgés de 14 et 15 ans. Pour ce qui est des activités sportives, les jeunes enfants ont participé davantage à des activités non organisées, sans entraîneur ou moniteur, tandis que les enfants plus âgés étaient plus susceptibles de participer à des activités dirigées par un entraîneur. La participation à des activités artistiques ou musicales était plus fréquente chez les jeunes âgés de 10 à 13 ans, tandis que l'adhésion à un club ou à un groupe était plus fréquente parmi les enfants âgés de 6 à 9 ans. Chez les jeunes enfants, le taux de participation ne différait que légèrement entre les garçons et les filles. Les garçons étaient légèrement moins susceptibles de participer à l'âge de 4 ou 5 ans, tandis que les filles étaient légèrement moins susceptibles de participer entre 6 et 11 ans. Chez les adolescents, toutefois, la différence entre les sexes était plus manifeste. En effet, chez les 14 et 15 ans, une fille sur cinq environ a indiqué qu'elle n'avait participé à aucune activité, comparativement à un garçon sur dix environ. À tous les âges, les garçons étaient plus susceptibles que les filles de participer à des activités sportives organisées et non organisées. Les filles, par contre, étaient plus susceptibles que les garçons de participer à des activités artistiques ou musicales et de faire partie d'un club ou d'un groupe. Le revenu comme obstacle à la participationLes recherches ont indiqué que certains groupes d'enfants ont tendance à se heurter à plus d'obstacles que d'autres pour ce qui est de la participation aux activités. Les données de l'ELNEJ montrent qu'en 1998-1999, les enfants qui étaient les moins susceptibles de participer à des activités organisées étaient ceux issus de familles à faible revenu, ceux dont les parents étaient très jeunes, ceux dont le principal tuteur n'a pas terminé d'études secondaires, ainsi que ceux vivant dans une famille monoparentale. Ces facteurs étaient plus susceptibles de constituer un obstacle à la participation pour les jeunes enfants, c'est-à-dire ceux âgés de 4 à 9 ans, que pour les enfants âgés de 10 à 15 ans. Par ailleurs, les jeunes enfants qui se situaient dans le quartile le plus bas de l'échelle des revenus étaient trois fois plus susceptibles de ne pas participer à des activités organisées (sport, musique, arts) que les enfants situés aux quartiles supérieurs. En outre, les jeunes enfants dont le parent n'avait pas terminé d'études secondaires étaient doublement plus susceptibles de n'avoir jamais participé à des activités organisées que les enfants dont le parent avait un niveau de scolarité plus élevé. Les jeunes enfants qui participent sont plus susceptibles d'avoir de bons résultats scolairesDans l'ensemble, 76 % des parents ont indiqué que leurs enfants allaient très bien ou bien à l'école. De plus, les résultats provisoires indiquaient que les enfants âgés de 4 à 9 ans qui participaient à des activités, plus particulièrement des sports, étaient moins susceptibles d'avoir des difficultés en lecture ou en mathématiques que les enfants qui ne participaient que rarement ou jamais. L'ELNEJ prévoit aussi un test pour mesurer le vocabulaire compris par l'enfant. Ce test est administré aux enfants âgés de 4 à 6 ans. En 1998-1999, 29 % de ceux qui ne participaient que rarement ou pas du tout à des activités manifestaient un retard de développement en vocabulaire, soit environ deux fois la proportion (13 %) de ceux qui participaient à des activités. Des recherches ont indiqué que les enfants qui participent à des activités acquièrent généralement des compétences et les améliorent; ils apprennent également à communiquer avec autrui. D'après leurs parents, les jeunes enfants qui ne participent que rarement ou ne participent pas du tout à des activités sont deux fois plus susceptibles de manifester un niveau inférieur de comportement prosocial. Ce qui montre qu'il existe une relation entre la participation à des activités et la socialisation chez les jeunes enfants. Des activités sportives régulières seraient reliées, à long terme, à une plus grande estime de soi et à une meilleure santéL'ELNEJ permet de recueillir des données auprès des mêmes répondants tous les deux ans. Par conséquent, il est possible d'examiner la participation aux activités à long terme, c'est-à-dire de façon longitudinale. La présente section porte sur les données fournies, durant une période de quatre ans, par les mêmes jeunes âgés de 12 à 15 ans en 1998-1999, et qui étaient âgés de 8 à 11 ans lorsque l'ELNEJ a commencé en 1994-1995. Les données indiquent que 11 % de ces jeunes n'avaient jamais participé, sinon rarement, à des activités sportives organisées avec un entraîneur ou un moniteur; 39 % d'entre eux n'avaient jamais ou avaient rarement participé à des activités artistiques ou musicales; 51 % d'entre eux n'avaient jamais ou presque été membres d'un club ou d'un groupe au cours des quatre années de collecte de l'enquête. Vu le faible nombre d'enfants plus âgés qui participent à des activités autres que les activités sportives organisées, l'analyse porte uniquement sur les jeunes qui ont participé à des activités sportives organisées. Pour les adolescents, comme pour les jeunes enfants, la participation aux activités semble être liée au développement social. Les adolescents qui n'avaient participé que rarement ou jamais à des activités sportives organisées durant les quatre années de l'enquête étaient beaucoup moins susceptibles de fréquenter leurs amis hors de l'école et étaient plus de trois fois plus susceptibles d'indiquer des problèmes avec leurs amis. Certaines études ont indiqué que l'un des avantages à long terme de la participation à des activités sportives est une plus grande estime de soi. Les données de l'ELNEJ indiquent un lien entre la participation aux activités et l'estime de soi chez les enfants plus âgés. Environ 16 % des jeunes qui n'avaient participé que rarement ou n'avaient pas participé du tout à des activités sportives ont indiqué de faibles niveaux d'estime de soi, proportion quatre fois plus grande par rapport à ceux qui y ont toujours participé. En outre, les jeunes qui avaient participé à des activités sportives organisées en 1994-1995 et en 1996-1997, mais qui ont arrêté d'y participer en 1998-1999, seraient aussi trois fois plus susceptibles de déclarer un degré d'estime de soi inférieur par rapport à ceux qui y avaient toujours participé. En effet, les jeunes qui ont régulièrement participé à des activités sportives organisées au cours des années étaient plus susceptibles de trouver qu'il est important pour eux d'exprimer leurs opinions, et avaient une vision plus positive de leur avenir personnel au cours des cinq prochaines années. De plus, même si le tiers des jeunes âgés de 12 à 15 ans ont déclaré qu'ils n'étaient pas contents de leur apparence physique, cette proportion était néanmoins beaucoup plus élevée parmi ceux qui n'y avaient participé que rarement ou n'y avaient jamais participé (42 %) comparativement à ceux qui y avaient toujours participé (24 %). On retrouve la même tendance chez les jeunes qui essaient de perdre du poids. En effet, quelque 25 % des jeunes qui avaient toujours participé à des activités sportives organisées durant des années ont indiqué qu'ils cherchaient à perdre du poids, comparativement à 40 % de ceux qui n'y avaient participé que rarement ou n'y avaient pas participé du tout ou qui avaient cessé d'y participer. Dans tous les cas, plus de filles que de garçons ont indiqué qu'elles essayaient de perdre du poids. Même si la majorité des jeunes ont déclaré être en excellente ou en très bonne santé, la proportion était plus élevée parmi ceux qui ont continué à participer régulièrement à des activités sportives au fil des ans (90 %) que parmi ceux qui n'y avaient participé que rarement ou pas du tout (70 %). Il est important de noter que, dans certains cas, il se peut que des problèmes de santé empêchent la participation aux sports (par exemple, un lourd handicap), alors que dans d'autres cas, ce serait plutôt l'inactivité qui conduit à une mauvaise santé. Enfin, parmi les jeunes qui n'avaient jamais ou presque jamais participé à des activités sportives organisées de 1994-1995 à 1998-1999, 23 % ont déclaré qu'ils fumaient, soit près de trois fois la proportion de fumeurs chez ceux qui y avaient toujours participé (8 %). Toujours est-il que ceux qui ont arrêté d'y participer en 1998-1999 étaient deux fois plus susceptibles de déclarer qu'ils fumaient que ceux qui y avaient toujours participé. Les résultats montrent qu'il existe effectivement une relation entre la participation aux activités parascolaires et certains facteurs positifs tels qu'une meilleure santé, une plus grande estime de soi et une amélioration des qualités affectives et sociales. Cependant, cela ne suffit pas pour conclure qu'il y a une relation de cause à effet entre la participation à ces activités et les facteurs étudiés. Afin de mieux comprendre l'interaction complexe entre ces différentes variables, une analyse plus détaillée serait nécessaire. Pour plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Lecily Hunter au (613) 951-0597 (lecily.hunter@statcan.gc.ca) ou avec Sylvie Grenier au (613) 951-0477 (sylvie.grenier@statcan.gc.ca), Statistique Canada, ou avec Satya Brink (613) 953-6622 (satya.brink@spg.org.ca), Développement des ressources humaines Canada. Les données sont également accessibles sous forme de tableaux personnalisés. Pour en savoir davantage sur les tableaux et les autres produits et services, communiquez avec le Service à la clientèle de la Division des enquêtes spéciales au (613) 951-7355 ou composez sans frais le 1 888 297-7355 (ssd@statcan.gc.ca). Télécopieur: (613) 951-3012. |
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