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Programmes de formation des apprentis inscrits, 2020

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Diffusion : 2021-12-06

Le nombre de nouvelles inscriptions à un programme d'apprentissage a diminué de plus du quart en 2020 et le nombre de certifications a diminué de près du tiers. Il s'agit des plus fortes baisses enregistrées depuis le début de la série de données en 1991. Les femmes apprenties étaient plus susceptibles que leurs homologues masculins d'être touchées par les mesures visant à ralentir la propagation de la COVID-19.

Les nouvelles inscriptions et les certifications affichent la plus forte baisse d'une année à l'autre jamais observée

En 2020, le nombre de nouvelles inscriptions à un programme d'apprentissage s'est établi à 55 455, en baisse de 28,5 % (-22 119) par rapport à l'année précédente, alors que le nombre de certifications délivrées s'est fixé à 35 256, en baisse de 32,7 % (-17 112). Il s'agit des plus fortes baisses d'une année à l'autre enregistrées depuis le début de la série en 1991.

Graphique 1  Graphique 1: Nouvelles inscriptions et certifications dans les programmes d'apprentissage, Canada
Nouvelles inscriptions et certifications dans les programmes d'apprentissage, Canada

Au début de la pandémie, à la mi-mars 2020, les provinces et les territoires ont instauré des directives, des restrictions et des mesures de confinement qui ont grandement influé sur la capacité des Canadiens à s'inscrire à un programme d'apprentissage ou à obtenir une certification.

Les programmes d'apprentissage et l'expérience en milieu de travail sont essentiels au développement des compétences et des connaissances des personnes de métier ainsi qu'au maintien d'une main-d'œuvre qualifiée au Canada.

Les répercussions de la pandémie de COVID-19 pourraient entraîner d'importants écarts entre l'offre et la demande de compagnons au cours des prochaines années

Un grand nombre de provinces et de territoires ont enregistré leur plus faible nombre de nouvelles inscriptions et de certifications dans les programmes d'apprentissage en une génération, et certains d'entre eux ont fait état des plus bas niveaux jamais enregistrés. En 2020, le nombre de nouvelles inscriptions a atteint son plus faible niveau jamais enregistré dans les Territoires du Nord-Ouest (36), tandis que le nombre de certifications a atteint son plus bas niveau jamais enregistré en Alberta (4 332), au Nouveau-Brunswick (636) et à Terre-Neuve-et-Labrador (240).

La majeure partie de la baisse enregistrée au chapitre des nouvelles inscriptions et des certifications s'est produite en Ontario, au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique. L'Ontario a affiché la plus forte baisse des nouvelles inscriptions (-7 785; -37,1 %), suivi du Québec (-4 572; -19,4 %), de l'Alberta (-3 927; -33,8 %) et de la Colombie-Britannique (-3 267; -23,9 %). Ces quatre mêmes provinces ont enregistré des baisses similaires sur le plan des certifications, et le Québec a affiché la diminution la plus prononcée; le nombre de certifications y a fléchi de 5 313 (-27,9 %) par rapport à 2019.

Le recul observé dans ces quatre provinces, ainsi que dans le reste du Canada, pourrait entraîner des écarts entre l'offre et la demande d'apprentis dans l'avenir. Selon une étude récente du Forum canadien sur l'apprentissage, de 2021 à 2025, un nombre estimé de 375 026 nouvelles inscriptions et de 163 785 certifications sera nécessaire pour répondre aux besoins en main-d'œuvre dans les métiers désignés Sceau rouge.

Selon les résultats de l'étude, la demande prévue d'apprentis sera particulièrement prononcée en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique et au Québec. De 2021 à 2025, le nombre de certifications devra atteindre 52 843 en Ontario, 39 230 en Alberta, 26 869 en Colombie-Britannique et 20 927 au Québec pour répondre aux besoins en main-d'œuvre qualifiée. Autrement dit, selon le Forum canadien sur l'apprentissage, ces quatre provinces auraient besoin de 328 986 nouvelles inscriptions dans les métiers désignés Sceau rouge au cours de ces cinq ans.

Graphique 2  Graphique 2: Estimation de nouvelles inscriptions et des certifications requises de 2021 à 2025
Estimation de nouvelles inscriptions et des certifications requises de 2021 à 2025

Les restrictions liées à la COVID-19 ont des effets moins prononcés sur les certifications dans les groupes de métiers essentiels et liés à la construction en 2020

Les restrictions liées à la COVID-19 ont eu des conséquences claires pour tous les grands groupes de métiers au Canada. Toutefois, l'ampleur de ces conséquences sur les différents métiers variait selon leur classification provinciale ou territoriale en tant que service essentiel ou non essentiel, et selon la mesure dans laquelle leurs activités pouvaient se poursuivre tout en respectant les directives fédérales et provinciales relatives à la COVID-19.

Ces constats se reflétaient notamment dans les données de la Prestation canadienne d'urgence (PCU). En effet, les compagnons travaillant dans des entreprises non essentielles ou dans des industries où le télétravail n'est pas une option étaient les plus susceptibles de recevoir la PCU. Dans certains domaines, comme la coiffure et l'éducation à la petite enfance, plus de 70 % des compagnons ont reçu la PCU en 2020.

Bien que toutes les industries aient bénéficié de la PCU à divers degrés, les compagnons travaillant dans des secteurs désignés comme essentiels, comme la construction et les services publics, étaient moins susceptibles d'avoir reçu la PCU que les personnes occupant un métier lié aux services, comme les coiffeurs/coiffeuses et les cuisiniers/cuisinières. Pour certains métiers essentiels, les taux de PCU étaient de moins de 20 %; c'était le cas, par exemple, pour les techniciens/techniciennes d'équipement agricole (7 %), les techniciens/techniciennes de lignes électriques (13 %) et les mécaniciens/mécaniciennes de camions et de véhicules de transport (18 %).

Les taux de certifications sont aussi illustrés dans ces constats. Parmi les principaux groupes de métiers, les plus fortes baisses en pourcentage des certifications ont été observées chez les travailleurs/travailleuses des services communautaires et sociaux (-62,7 %), les coiffeurs/coiffeuses et les esthéticiens/esthéticiennes (-48,1 %), les travailleurs/travailleuses dans le domaine de l'électronique et de l'instrumentation (-45,3 %), les éducateurs/éducatrices et les aides-éducateurs/éducatrices à la petite enfance (-44,4 %) et les travailleurs/travailleuses des services alimentaires (-43,4 %). L'importance des répercussions sur ces groupes de métiers est partiellement attribuable à la fermeture forcée d'entreprises jugées non essentielles, combinée au fait que de nombreuses autres entreprises étaient exploitées à capacité limitée (p. ex. les restaurants qui sont restés ouverts, mais qui n'offraient que des services de livraison ou dont la clientèle en salle devait être limitée).

À l'inverse, toujours au chapitre des certifications, les plus faibles baisses en pourcentage d'une année à l'autre en 2020 ont été observées chez les techniciens/techniciennes et spécialistes de l'aménagement paysager et de l'horticulture (-5,3 %), les techniciens/techniciennes en finition extérieure (-16,7 %), les mécaniciens/mécaniciennes de machines fixes et opérateurs/opératrices de centrales électriques (-20,9 %) et techniciens/techniciennes en finition intérieure (-23,2 %). Les apprentis de ces groupes de métiers, ainsi que plusieurs autres groupes de métiers liés à la construction, ont subi moins de retard relativement à l'obtention de leur certification. Cela s'explique par le fait que de nombreux métiers liés à la construction ont pu poursuivre certaines de leurs activités tout au long de la pandémie et que Sécurité publique Canada a désigné le secteur de l'énergie et des services publics comme l'un des 10 secteurs d'infrastructures essentielles pendant la pandémie.

En plus de demeurer en grande partie opérationnels pendant la pandémie, on s'attend à ce que les groupes de métiers liés à la construction affichent une augmentation du nombre de nouvelles inscriptions et de certifications dans un avenir rapproché. Selon une étude récente de ConstruForce Canada, on estime que 259 000 travailleurs du secteur de la construction prendront leur retraite au cours des 10 prochaines années. Les nombreux départs à la retraite dans ce secteur, conjugués à la croissance prévue de la construction résidentielle et non résidentielle, se traduiront probablement par une hausse marquée du nombre de nouvelles inscriptions et de certifications dans les groupes de métiers liés à la construction dans les années à venir.

Les femmes apprenties sont plus susceptibles que les hommes apprentis d'être touchées par les mesures de santé publique visant à contenir la propagation de la COVID-19

À l'échelle nationale, les nouvelles inscriptions d'hommes apprentis ont diminué de 18 672 (-27,8 %) en 2020 par rapport à 2019, tandis que leurs certifications ont diminué de 14 649 (-31,9 %). Bien que les métiers d'électriciens/électriciennes, de charpentiers/charpentières, de mécaniciens/mécaniciennes de véhicules automobiles, de plombiers/plombières, de tuyauteurs/tuyauteuses et de monteurs/monteuses d'appareils de chauffage aient affiché les plus fortes baisses pour l'année, ils sont demeurés les groupes de métiers les plus populaires auprès des hommes apprentis, tant au chapitre des nouvelles inscriptions que des certifications.

Graphique 3  Graphique 3: Nouvelles inscriptions et certifications, selon le métier, 2020
Nouvelles inscriptions et certifications, selon le métier, 2020

Les baisses des nouvelles inscriptions et des certifications chez les femmes apprenties étaient proportionnellement plus importantes que celles observées chez leurs homologues masculins. En effet, parmi les femmes, le nombre de nouvelles inscriptions a diminué de 3 447 (-32,9 %) et le nombre de certifications, de 2 460 (-38,5 %) en 2020. Cette situation s'explique en partie par la grande proportion de femmes apprenties qui s'inscrivent et obtiennent une certification dans les mêmes groupes de métiers. Depuis le début de la série en 1991, 59,1 % des femmes apprenties se sont inscrites à des programmes de coiffure et d'esthétique, de services alimentaires et d'éducation à la petite enfance (éducatrices et aides-éducatrices). À l'échelle nationale, ces trois groupes de métiers ont subi d'importantes perturbations au chapitre de la main-d'œuvre et figurent parmi les plus durement touchés par la pandémie en 2020.

De plus, il est possible que la perte d'emplois ait aussi joué un rôle dans la différence proportionnelle entre les nouvelles inscriptions et les certifications des hommes apprentis et des femmes apprenties en 2020. Selon l'article intitulé « L'emploi et les différences selon le genre un an après le début de la pandémie de COVID-19 : une analyse par secteur d'industrie et taille de l'entreprise », les femmes étaient plus susceptibles de se retrouver au chômage pendant la pandémie que les hommes, en raison des importantes pertes d'emplois dans les industries de services, où les femmes représentent la majeure partie de la main-d'œuvre.

Les baisses des nouvelles inscriptions et des certifications ne sont pas aussi marquées que les estimations provisoires le laissent entendre

Les résultats provisoires publiés en 2020 laissaient entendre une diminution de 38,2 % du nombre de nouvelles inscriptions et une baisse de 42,9 % du nombre de certifications. Or, selon les données actuelles, les nouvelles inscriptions ont fléchi de 28,5 % alors que les certifications ont reculé de 32,7 %. Bien que les baisses soient tout de même importantes, l'ajout des données du Québec et du Nunavut aux estimations provisoires et les révisions effectuées se sont traduits par une baisse moins marquée en 2020 que celle qui était estimée au départ.

De plus, il est envisageable que la reprise se poursuive dans les programmes d'apprentissage en 2021. L'une des conséquences associées aux fermetures et aux restrictions a été une forte augmentation des postes vacants dans les métiers. Au deuxième trimestre de 2021, le nombre de postes vacants a augmenté dans tous les secteurs par rapport au premier trimestre de 2020 avant la pandémie, mais les plus fortes hausses de la demande en main-d'oeuvre ont été enregistrées dans les secteurs des soins de santé et de l'assistance sociale (+37 770), du commerce de détail (+33 995), des services de restaurations et d'hébergement (+28 800), de la construction (+27 800) et de la fabrication (+23 830).

L'assouplissement des restrictions liées à la COVID-19 et la demande accrue pour des personnes de métier pourraient donner lieu à une augmentation marquée du nombre de nouvelles inscriptions dans les programmes d'apprentissage et de certifications en 2021.

  Note aux lecteurs

Contexte

Les provinces et les territoires qui fournissent les données dans le cadre de cette diffusion peuvent apporter des modifications opérationnelles et administratives liées à la formation et à la certification des métiers dans leur secteur de compétence respectif. Ces modifications peuvent avoir des répercussions sur les comparaisons historiques. Pour les périodes de référence de 2013 et 2014, tout particulièrement, ces modifications ont eu une grande incidence sur les données de l'Ontario, y compris le nombre d'inscriptions, la participation aux programmes d'apprentissage désignés ou non Sceau rouge et les certifications délivrées. Par conséquent, les données doivent être interprétées dans le contexte de ces modifications administratives et opérationnelles. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les modifications apportées par les administrations fédérales, provinciales et territoriales, veuillez consulter le Guide pour le Système d'information sur les apprentis inscrits.

Certifications

Les exigences relatives à la délivrance d'une certification varient d'un secteur de compétence à l'autre au Canada. Dans la plupart des cas, un apprenti obtient sa certification s'il satisfait aux exigences requises, comme la formation en cours d'emploi avec supervision, la formation technique ainsi que la réussite d'un ou de plusieurs examens. La plupart des travailleurs qualifiés obtiennent quant à eux leur certification après avoir passé un examen.

Métiers désignés

Les secteurs de compétence provinciaux et territoriaux déterminent les métiers qui peuvent faire l'objet d'un apprentissage. On parle alors de métiers désignés. Les secteurs de compétence déterminent également les métiers désignés qui exigent une certification pour pouvoir travailler sans supervision dans le métier. La liste des métiers désignés varie de façon importante d'un secteur à l'autre. Les données tirées du Système d'information sur les apprentis inscrits ne présentent que les métiers qui ont été désignés dans au moins une province ou un territoire.

Les apprentis inscrits sont des personnes qui suivent un programme de formation de travail supervisé dans un métier désigné. Pour suivre la formation, l'apprenti doit être inscrit auprès d'un corps administratif approprié (généralement le ministère de l'Éducation ou du Travail ou un organisme de réglementation de l'industrie propre au métier désigné). Il est possible que certains apprentis soient inscrits à plus d'un programme d'apprentissage en même temps.

Inscriptions

La période de référence de toutes les inscriptions en 2020 s'étale du 1er janvier au 31 décembre 2020.

Nombre total d'inscriptions : nombre total d'apprentis de l'année précédente qui sont toujours inscrits, nouvelles inscriptions et réintégrations.

  • Déjà inscrits : nombre d'apprentis de l'année précédente qui sont toujours inscrits.
  • Nouvelles inscriptions : nouveaux inscrits à un programme d'apprentissage durant la période de 12 mois visée.
  • Réintégrations : inscriptions de personnes qui avaient abandonné un programme d'apprentissage dans un métier donné au cours d'une année antérieure et qui se sont inscrites de nouveau au même programme d'apprentissage durant la période visée.

Programmes du Sceau rouge et métiers non désignés Sceau rouge

Le programme du Sceau rouge établit des normes communes pour évaluer les compétences des gens de métier partout au Canada, dans des métiers désignés « Sceau rouge ». Les gens de métiers qui respectent les normes du Sceau rouge, après avoir réussi l'examen, reçoivent la mention Sceau rouge sur leur certificat de métier de leur province ou territoire.

Les métiers non désignés Sceau rouge, quant à eux, ne sont pas soumis aux normes interprovinciales. De nombreux métiers non désignés Sceau rouge n'exigent pas d'examen pour travailler dans le métier.

Les travailleurs qualifiés sont des personnes qui ont travaillé dans un métier donné pendant une période prolongée, sans avoir nécessairement été un apprenti, et qui ont obtenu une certification d'une province ou d'un territoire. Cela se fait généralement dans le cadre d'un examen d'évaluation des compétences requises dans leur métier.

Produits

L'article intitulé « Facteurs associés à l'achèvement d'une formation d'apprenti au Canada » est maintenant accessible dans le cadre de la série Regards sur la société canadienne (Numéro au catalogue75-006-X).

L'infographie intitulée « Les impacts de COVID-19 sur les programmes de formation en apprentissage au Canada, 2020 » est maintenant accessible dans le cadre de la série Statistique Canada – Infographies (Numéro au catalogue11-627-M).

Le produit intitulé « Inscriptions et certifications des apprentis canadiens : outil interactif » est maintenant accessible dans le cadre de la série Statistique Canada – Produits de visualisation des données (Numéro au catalogue71-607-X).

Une nouvelle version du guide de référence technique, intitulé « Indicateurs de parcours et de gains chez les apprentis inscrits au Canada, 2008 à 2019 », est maintenant accessible dans le cadre du Guide de référence technique de la Plateforme longitudinale entre l'éducation et le marché du travail (Numéro au catalogue37200001).

De nouvelles données sur les taux de certification, de persévérance et d'abandon des apprentis inscrits, de 2008 à 2019, sont maintenant accessibles (tableau 37-10-0193-01).

Les nouvelles données du Système d'information sur les apprentis inscrits sont maintenant accessibles.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca.

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