Le Quotidien
|
 En manchette  Indicateurs  Communiqués par sujets
 Sujets d'intérêt  Calendrier de diffusion  Information

Enquête sur la population active, novembre 2021

Warning Consulter la version la plus récente.

Information archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Diffusion : 2021-12-03

L'emploi a augmenté de 154 000 (+0,8 %) en novembre, et il s'est situé à un niveau en hausse de 186 000 (+1,0 %) par rapport à celui observé en février 2020 avant la COVID-19. Le taux de chômage a diminué pour s'établir à 6,0 %, et il s'est situé à 0,3 point de pourcentage de ce qu'il était en février 2020.

L'emploi a progressé dans le secteur des services et dans le secteur des biens en novembre. Le travail à temps plein (+80 000; +0,5 %) et le travail à temps partiel (+74 000; +2,1 %) ont augmenté, et la croissance de l'emploi s'est répartie dans six provinces.

Le total des heures travaillées a augmenté de 0,7 %, et il est revenu pour la première fois à son niveau observé en février 2020 avant la pandémie. Les heures travaillées ont augmenté dans la plupart des secteurs, et principalement dans la fabrication, dans le commerce de gros et de détail et dans la construction. Malgré la hausse de novembre, les heures travaillées dans le secteur des biens étaient toujours inférieures à leur niveau prépandémique (-3,6 %). Toute la croissance observée par rapport à février 2020 a été enregistrée dans le secteur des services (+1,3 %), et plus particulièrement dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+12,5 %).

Les données de l'Enquête sur la population active (EPA) de novembre rendent compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 7 au 13 novembre. Les mesures de santé publique en place pendant la semaine de référence étaient très semblables à celles en vigueur en octobre. Dans certains secteurs de compétence, plus particulièrement en Ontario et au Québec, les limites de capacité et les mesures de distanciation physique avaient été assouplies davantage dans les lieux où une preuve de vaccination est exigée.

Graphique 1  Graphique 1: La croissance de l'emploi se poursuit
La croissance de l'emploi se poursuit

Faits saillants

La croissance de l'emploi se poursuit

L'emploi a augmenté de 154 000 (+0,8 %) en novembre, et il s'est situé à un niveau en hausse de 186 000 (+1,0 %) par rapport à celui observé en février 2020 avant la COVID-19.

L'emploi chez les femmes du principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans) a progressé de 66 000 (+1,1 %), principalement dans le travail à temps plein (+47 000; +0,9 %).

Chez les hommes du principal groupe d'âge actif, l'emploi a augmenté de 48 000 (+0,7 %), et la hausse a été entièrement attribuable au travail à temps plein.

Le taux d'emploi des femmes âgées de 25 à 54 ans a atteint un sommet inégalé de 80,7 %.

Le travail à temps plein (+80 000; +0,5 %) et le travail à temps partiel (+74 000; +2,1 %) ont augmenté.

Le total des heures travaillées a augmenté de 0,7 %, et il est revenu pour la première fois à son niveau observé en février 2020 avant la pandémie.

Le nombre d'employés du secteur privé a augmenté de 107 000 (+0,9 %), tandis que le nombre d'employés du secteur public et de travailleurs autonomes a peu varié.

La croissance des salaires sur deux ans s'est établie à 5,2 % lorsque l'on tient compte des variations de la composition de l'emploi selon la profession et la durée de l'emploi, et à 7,7 % si l'on n'en tient pas compte.

L'emploi a progressé dans le secteur des services (+127 000) et dans le secteur des biens (+26 000) en novembre.

L'emploi a augmenté en Ontario, au Québec, en Alberta, à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard.

Le taux de chômage se rapproche de son niveau prépandémique

Le taux de chômage a diminué de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 6,0 % en novembre; il s'agit de la sixième baisse mensuelle consécutive et du recul le plus prononcé depuis mars 2021.

Le chômage total a diminué pour s'établir à 1,24 million (-122 000; -8,9 %), mais il est demeuré en hausse de 98 000 par rapport à février 2020.

Le nombre de Canadiens au chômage depuis 27 semaines ou plus a diminué de 62 000 (-16,2 %). Il s'agit de la première baisse mensuelle du chômage de longue durée depuis août 2021.

Le recul du chômage de longue durée a été particulièrement prononcé pour les personnes qui avaient été au chômage pendant 52 semaines ou plus (-23,4 %; -56 000).

Le taux d'emploi chez les femmes du principal groupe d'âge actif atteint un sommet

Plus de 8 femmes sur 10 (80,7 %) du principal groupe d'âge actif (de 25 à 54 ans) occupaient un emploi en novembre. Ce taux, qui est le plus élevé depuis 1976, année où des données comparables ont commencé à être publiées, était supérieur de 1,0 point de pourcentage à celui de février 2020. L'emploi chez les femmes du principal groupe d'âge actif a progressé de 66 000 (+1,1 %) en novembre, principalement dans le travail à temps plein (+47 000; +0,9 %), et la croissance s'est répartie dans plusieurs secteurs.

Chez les hommes du principal groupe d'âge actif, l'emploi a augmenté de 48 000 (+0,7 %) en novembre, et la hausse a été entièrement attribuable au travail à temps plein. Le taux d'emploi des hommes âgés de 25 à 54 ans a progressé de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 87,1 %, ce qui correspond au plus récent sommet atteint en septembre 2019 et est en hausse de 0,5 point de pourcentage par rapport à février 2020.

L'emploi a aussi progressé chez les femmes âgées de 55 ans et plus, en hausse de 19 000 (+1,1 %) par rapport à octobre. Malgré cette augmentation, leur emploi a continué de tirer de l'arrière par rapport au niveau observé en février 2020 (-42 000; -2,2 %). L'emploi a peu varié chez les hommes plus âgés en novembre, et il s'agissait du huitième mois consécutif de faible croissance. Bien que l'emploi chez les hommes plus âgés soit comparable au niveau de février 2020 depuis mars 2021, le taux d'emploi — la proportion de la population en emploi — est demeuré en baisse de 1,2 point de pourcentage par rapport à son niveau prépandémique, s'établissant à 40,4 % en novembre.

Chez les jeunes femmes, les hausses du travail à temps partiel sont contrebalancées par les baisses du travail à temps plein

L'emploi global chez les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans a peu varié en novembre, les hausses observées dans le travail à temps partiel (+43 000; +5,9 %) ayant été contrebalancées par les baisses enregistrées dans le travail à temps plein (-30 000; -5,3 %). L'emploi a augmenté chez les adolescentes âgées de 15 à 19 ans (+18 000; +2,0 %) en novembre, tandis qu'il a peu varié pour un deuxième mois consécutif chez les jeunes femmes âgées de 20 à 24 ans. L'emploi et le taux d'emploi des jeunes femmes sont demeurés comparables aux niveaux observés en février 2020 après être revenus à leurs niveaux prépandémiques en août 2021.

L'emploi chez les jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans était pratiquement inchangé en novembre, et il était en baisse de 33 000 (-2,5 %) par rapport à février 2020. L'écart plus important chez les jeunes hommes est en partie attribuable au retour plus lent au niveau d'emploi de novembre 2019 dans les services d'hébergement et de restauration. Par rapport à novembre 2019, en novembre 2021, l'emploi dans ce secteur était en baisse de 26,6 % chez les jeunes hommes, tandis qu'il était en baisse de 12,0 % chez les jeunes femmes (données non désaisonnalisées). De plus, une proportion plus élevée de jeunes hommes travaillent dans le transport et l'entreposage, un secteur où l'emploi demeure bien en deçà de son niveau de novembre 2019 (-19 000; -27,8 %) (données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi des Canadiens noirs augmente

Le taux d'emploi a augmenté chez les Canadiens noirs (+3,0 points de pourcentage pour atteindre 72,0 %) en novembre. En revanche, le taux d'emploi des Canadiens d'origine philippine a diminué de 1,9 point de pourcentage pour s'établir à 78,3 %. Chez les personnes n'appartenant pas à un groupe désigné comme minorité visible et ne s'identifiant pas comme Autochtones, le taux d'emploi a augmenté légèrement (+0,3 point de pourcentage pour atteindre 71,2 %) après avoir peu varié au cours des trois mois précédents (population âgée de 15 à 69 ans; données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi des immigrants très récents demeure élevé

Le taux d'emploi des immigrants très récents (au Canada depuis cinq ans ou moins) a peu varié en novembre, s'établissant à 71,3 %, mais il était en hausse de 6,5 points de pourcentage par rapport à novembre 2019. Chez les immigrants qui sont établis au Canada depuis plus de cinq ans, le taux d'emploi était inchangé par rapport à novembre 2019, s'établissant à 60,3 %. Chez les personnes nées au Canada, le taux d'emploi s'est établi à 60,9 %, en baisse de 1,6 point de pourcentage par rapport à novembre 2019 (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Le taux d'emploi des Autochtones est inchangé par rapport à deux ans plus tôt

En novembre, les taux d'emploi des hommes (60,6 %) et des femmes (57,0 %) autochtones étaient essentiellement les mêmes que ceux observés en novembre 2019 (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Parmi les non-Autochtones, le taux d'emploi en novembre est demeuré inférieur à celui enregistré deux ans plus tôt tant chez les hommes (65,3 %; -0,8 point de pourcentage) que chez les femmes (57,3 %; -0,9 point de pourcentage) (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Les renseignements de l'EPA sur les Autochtones témoignent de l'expérience des personnes qui s'identifient comme des membres des Premières Nations, des Métis ou des Inuits et qui vivent hors réserve dans les provinces.

La proportion de Canadiens travaillant à domicile demeure stable pour un troisième mois consécutif

Chez les travailleurs âgés de 15 à 69 ans qui ont travaillé au moins la moitié de leurs heures habituelles, la proportion de personnes ayant travaillé à partir de leur domicile a peu varié pour un troisième mois consécutif et s'est maintenue à 23,5 % en novembre.

Le nombre de Canadiens travaillant à domicile était inchangé depuis octobre, s'établissant 4,2 millions, mais il était en baisse d'environ 400 000 par rapport au nombre enregistré en novembre 2020.

Le travail à domicile demeure beaucoup plus courant dans les professions qui requièrent habituellement une formation universitaire (46,0 %) que dans celles qui requièrent habituellement un diplôme d'études secondaires ou moins (8,0 %).

La croissance de l'emploi est principalement attribuable à la hausse du nombre d'employés dans le secteur privé

Le nombre d'employés a augmenté de 107 000 (+0,9 %) dans le secteur privé en novembre, tandis qu'il a peu varié dans le secteur public.

Au cours des trois mois écoulés depuis août, les données de l'EPA ont fait état d'une hausse de 371 000 (+2,3 %) du nombre d'employés, ce qui comprend une augmentation de 275 000 (+2,2 %) dans le secteur privé. Cette période de forte croissance est survenue juste après que le nombre de postes vacants a atteint un niveau record pendant l'été. Au début de septembre, les employeurs canadiens cherchaient à pourvoir plus de 1 million de postes vacants, en hausse de 450 000 par rapport au troisième trimestre de 2019 (données non désaisonnalisées).

En novembre 2021, le nombre d'employés a dépassé le niveau observé en février 2020 avant la COVID-19 de 161 000 (+1,3 %) dans le secteur privé et de 275 000 (+7,1 %) dans le secteur public.

Un aspect notable de l'incidence de la COVID-19 sur le marché du travail a été son effet persistant sur le travail autonome, et le nombre de travailleurs autonomes a continué de diminuer pour s'éloigner encore plus des niveaux observés avant la COVID-19 au cours des cinq mois allant de juin à octobre. Bien que le travail autonome ait peu varié en novembre, la proportion de travailleurs autonomes qui ont fait une transition et sont devenus employés est demeurée supérieure à la base de référence d'avant la COVID-19 (14,2 % par rapport à 11,0 % en novembre 2019). Par ailleurs, la proportion de personnes qui étaient travailleurs autonomes en octobre et qui étaient sans emploi en novembre 2021 (2,5 %) était semblable à celle observée deux ans plus tôt (données non désaisonnalisées).

Le nombre de travailleurs autonomes était en baisse de 250 000 (-8,7 %) en novembre 2021 par rapport à février 2020.

Graphique 2  Graphique 2: Un plus grand nombre de travailleurs qu'avant la pandémie font une transition pour passer de travailleurs autonomes à employés
Un plus grand nombre de travailleurs qu'avant la pandémie font une transition pour passer de travailleurs autonomes à employés

Les salaires sont en hausse de 5,2 % par rapport à deux ans plut tôt après la prise en compte de la composition de l'emploi

Depuis quelques mois, Statistique Canada suit la croissance des salaires horaires moyens à l'aide d'un salaire moyen à pondération fixe qui tient compte de certains des changements sans précédent survenus dans la composition de l'emploi depuis février 2020.

Au moyen de cette approche, qui maintient la composition de l'emploi selon la profession et la durée de l'emploi à la moyenne de 2019, les salaires horaires moyens étaient en hausse de 5,2 % (+1,46 $ pour atteindre 29,57 $) en novembre 2021 par rapport à deux ans plus tôt. Si l'on ne tient pas compte des variations de la composition de l'emploi, les salaires horaires moyens réels de tous les employés ont augmenté de 7,7 % (+2,18 $ pour atteindre 30,40 $) au cours de la même période de deux ans (données non désaisonnalisées).

La croissance des salaires moyens est souvent comparée avec les variations de l'Indice des prix à la consommation (IPC), qui quantifie la variation du prix d'un panier fixe de biens et de services de consommation. L'IPC d'octobre a indiqué que les prix avaient augmenté de 5,3 % par rapport à deux ans plus tôt. À titre de comparaison, les salaires moyens à pondération fixe avaient augmenté de 5,1 % d'octobre 2019 à octobre 2021, ou de 7,5 % lorsque l'on ne tient pas compte des variations de la composition de l'emploi (données non désaisonnalisées).

Les salaires augmentent plus pour les nouvelles recrues que pour les employés d'expérience

Le nombre record de postes vacants enregistré en septembre a continué d'attirer l'attention sur la question de savoir si les employeurs de certains secteurs pourraient augmenter les salaires pour surmonter les obstacles liés au recrutement et au maintien en poste des employés. Dans tous les secteurs, de novembre 2019 à novembre 2021, les salaires moyens ont augmenté à un rythme plus rapide chez les nouveaux employés (définis comme étant ceux dont la durée d'emploi est de trois mois ou moins) (+10,0 %; +2,09 $) que chez les employés qui occupent leur emploi actuel depuis plus longtemps (définis comme étant ceux dont la durée d'emploi est de plus de 18 mois) (+6,4 %; +1,95 $) (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Dans le secteur des services d'hébergement et de restauration, les salaires moyens des nouveaux employés ont augmenté de 8,5 % par rapport à deux ans plus tôt, tandis que les salaires des employés d'expérience ont progressé de 2,3 %. Toutefois, cette tendance n'était pas aussi manifeste pour certaines professions du secteur. Chez les serveurs/serveuses d'aliments et de boissons, les salaires horaires moyens des nouveaux employés (16,92 $) ont peu varié en novembre par rapport à deux ans plus tôt, ce qui pourrait indiquer que les employeurs de ce secteur sont confrontés à des défis pour ce qui est de l'ajustement des salaires dans le contexte de la situation actuelle des entreprises (moyenne mobile de trois mois, données non désaisonnalisées).

Dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale, qui a affiché certains des niveaux de postes vacants les plus élevés au cours de l'été 2021, le salaire horaire moyen global des infirmiers/infirmières récemment embauchés a augmenté de 20,5 % pour atteindre 35,40 $ au cours des deux ans ayant pris fin en novembre, tandis que celui des infirmiers/infirmières qui occupaient leur emploi depuis plus de 18 mois a progressé de 2,3 % pour atteindre 40,47 $ (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

Même dans des secteurs et des catégories professionnelles précis, les variations des salaires moyens peuvent découler de nombreux facteurs, y compris les changements touchant la répartition du travail à temps plein par rapport au travail à temps partiel.

Le taux de chômage se rapproche de son niveau prépandémique

Le taux de chômage a reculé de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 6,0 % en novembre; il s'agit de la sixième baisse mensuelle consécutive et du recul le plus prononcé depuis mars 2021. Avant la pandémie, le taux de chômage s'était établi à un creux record de 5,4 % en mai 2019, et il s'est chiffré à 5,7 % en février 2020.

Le nombre total de chômeurs a diminué pour s'établir à 1,24 million (-122 000; -8,9 %) en novembre 2021, mais il est demeuré en hausse de 98 000 (+8,6 %) par rapport aux 1,15 million de personnes qui étaient au chômage en février 2020.

Le taux de chômage ajusté — qui comprend les personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un — s'est établi à 7,8 % en novembre 2021, en hausse de 0,3 point de pourcentage par rapport à son niveau de février 2020.

Graphique 3  Graphique 3: Le taux de chômage s'établit à son niveau le plus bas depuis février 2020
Le taux de chômage s'établit à son niveau le plus bas depuis février 2020

Le chômage de longue durée diminue pour la première fois depuis août

Le nombre de Canadiens au chômage depuis 27 semaines ou plus a diminué de 62 000 (-16,2 %) en novembre. Il s'agit de la première baisse mensuelle du chômage de longue durée depuis août 2021. Le chômage de longue durée a diminué davantage chez les femmes (-43 000; -24,2 %) que chez les hommes (-19 000; -9,4 %), et la baisse s'est répartie parmi les travailleurs du principal groupe d'âge actif et les travailleurs âgés de 55 ans et plus. Le recul a été particulièrement prononcé pour les personnes qui avaient été au chômage pendant 52 semaines ou plus (-56 000; -23,4 %).

Le chômage de longue durée en proportion du chômage total a diminué de 2,2 points de pourcentage pour s'établir à 25,6 % en novembre, après avoir peu varié pendant quatre mois. La proportion est demeurée élevée par rapport au niveau de 15,6 % observé avant la pandémie.

Le taux de chômage se redresse chez les hommes et les femmes du principal groupe d'âge actif

Le taux de chômage a reculé chez les hommes du principal groupe d'âge actif (-0,8 point de pourcentage pour s'établir à 5,1 %) et les femmes du même groupe d'âge (-0,7 point de pourcentage pour s'établir à 4,5 %) en novembre, et les deux taux sont revenus aux niveaux prépandémiques pour la première fois.

Le taux de chômage a aussi diminué chez les hommes âgés de 55 ans et plus (-0,7 point de pourcentage pour s'établir à 6,7 %) et chez les femmes du même groupe d'âge (-0,9 point de pourcentage pour s'établir à 6,9 %) in novembre. Ces deux taux demeurent supérieurs aux taux observés en février 2020 (+1,4 point de pourcentage pour les hommes et +1,9 point de pourcentage pour les femmes).

Après s'être redressé pour atteindre les niveaux de février 2020 en octobre 2021, le taux de chômage des jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans a augmenté de 1,1 point de pourcentage pour atteindre 13,0 % en novembre, puisqu'ils étaient plus nombreux à chercher du travail. Chez les jeunes femmes, le taux de chômage (7,9 %) était comparable à son niveau d'avant la COVID-19 et il a peu varié pour un quatrième mois consécutif.

Le taux de chômage recule chez certains groupes désignés comme minorités visibles

Le taux de chômage des personnes appartenant à des groupes de population désignés comme minorités visibles s'est établi à 7,4 % en novembre, en baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport à octobre. Des diminutions ont été observées chez les Canadiens arabes (-2,8 points de pourcentage pour s'établir à 10,0 %), sud-asiatiques (-1,8 point de pourcentage pour s'établir à 6,8 %), et chinois (-1,2 point de pourcentage pour s'établir à 8,2 %) (population âgée de 15 à 69 ans; données non désaisonnalisées).

Le taux de chômage a aussi diminué chez les personnes ne s'identifiant pas comme autochtones et n'appartenant pas à un groupe désigné comme minorité visible, en baisse de 0,3 point de pourcentage pour s'établir à 4,7 % (population âgée de 15 à 69 ans; données non désaisonnalisées).

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre diminue pour s'établir à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie

Depuis mars 2020, Statistique Canada publie un taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre qui vise à rendre compte des répercussions sans précédent de la COVID-19 sur le marché du travail. Par rapport au taux de chômage, ce taux reflète la proportion de personnes au sein de la population active potentielle qui sont au chômage, ou qui veulent un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un, ou qui sont en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles. Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre global a reculé de 0,7 point de pourcentage pour s'établir à 12,4 % en novembre, ce qui représente son plus bas niveau depuis février 2020.

Trois composantes de la sous-utilisation de la main-d'œuvre ont enregistré une baisse en novembre. Le nombre de personnes qui voulaient un emploi, mais qui n'en ont pas cherché un a diminué de 62 000 (-13,7 %) et est revenu à son niveau prépandémique pour la première fois. Le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a aussi reculé (-86 000; -6,9 %), mais il est demeuré en hausse de 113 000 (+10,9 %) par rapport à février 2020. Après avoir augmenté légèrement en octobre, le nombre de personnes mises à pied temporairement a diminué de 36 000 (-28,4 %) en novembre, et il est revenu à un niveau comparable à celui observé en février 2020.

En revanche, le nombre de personnes qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a augmenté modestement (+38 000; +4,1 %) en novembre, et il est demeuré élevé (+155 000; +19,1 %) par rapport à février 2020.

L'activité sur le marché du travail demeure à un niveau record pour la population du principal groupe d'âge actif

Le taux d'activité — la proportion de la population en emploi ou à la recherche de travail — s'est établi à 65,3 % en novembre, un taux inchangé par rapport à octobre et pratiquement le même qu'en février 2020 (65,5 %). De même, le taux d'activité des personnes du principal groupe d'âge actif s'est maintenu à un niveau record de 88,2 % pour un troisième mois consécutif. Dans la population du principal groupe d'âge actif, les taux d'activité des hommes (91,8 %) et des femmes (84,6 %) sont aussi demeurés stables en novembre.

Le taux d'activité des jeunes hommes âgés de 15 à 24 ans a augmenté de 0,7 point de pourcentage pour atteindre 64,2 % en novembre, tandis que le taux d'activité des jeunes femmes (65,7 %) a peu varié. Par rapport à février 2020, l'activité globale sur le marché du travail a peu varié en novembre tant pour les jeunes hommes que pour les jeunes femmes. Toutefois, le taux d'activité des adolescents âgés de 15 à 19 ans (51,8 %) était plus élevé qu'en février 2020, tandis que le taux des jeunes adultes âgés de 20 à 24 ans était plus faible qu'en février 2020, surtout chez les jeunes femmes de ce groupe d'âge (en baisse de 2,2 points de pourcentage pour s'établir à 75,2 %).

Chez les personnes âgées de 55 ans et plus, le taux d'activité était inchangé en novembre, tant pour les hommes (43,3 %) que pour les femmes (31,4 %). Par ailleurs, les taux d'activité des hommes plus âgés (-0,7 point de pourcentage) et des femmes plus âgées (-1,2 point de pourcentage) sont restés inférieurs aux niveaux observés avant la pandémie.

L'emploi augmente tant dans le secteur des services que dans le secteur des biens

L'emploi a progressé dans le secteur des services (+127 000) et dans le secteur des biens (+26 000) en novembre. Bien que l'emploi ait augmenté au cours de cinq des six derniers mois dans les secteurs de services, la hausse de novembre observée dans le secteur des biens est la première à survenir depuis mars 2021.

L'emploi a augmenté dans plusieurs secteurs de services en novembre, et particulièrement dans les soins de santé et l'assistance sociale (+44 000), dans le commerce de détail (+34 000) et dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+28 000). Parallèlement, l'emploi a diminué dans les « autres services » (-16 000).

Presque toute la hausse survenue dans le secteur des biens a été attribuable à la fabrication (+35 000), tandis qu'une baisse a été enregistrée dans les services publics (-3 800).

Graphique 4  Graphique 4: L'emploi dans le commerce de détail augmente depuis août
L'emploi dans le commerce de détail augmente depuis août

L'emploi varie peu dans les services d'hébergement et de restauration tandis qu'il augmente dans le commerce de détail

Dans les services d'hébergement et de restauration, l'emploi s'est maintenu en novembre après avoir diminué en septembre et en octobre. L'emploi dans le secteur était en baisse par rapport à son niveau d'avant la pandémie à l'échelle nationale (-16,5 %; -202 000) et dans toutes les provinces, sauf au Nouveau-Brunswick.

Puisque les restrictions de santé publique ont été assouplies au cours de l'été, l'emploi dans les services d'hébergement et de restauration a augmenté de 211 000 de mai à août. Selon les données de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), la majeure partie de la hausse de l'emploi salarié survenue au cours de cette période s'est concentrée dans les restaurants à service complet et dans les établissements de restauration à service restreint.

En dépit de la croissance de l'emploi observée plus tôt pendant l'été, les employeurs des services d'hébergement et de restauration ont aussi éprouvé des difficultés à recruter des employés, et le nombre de postes vacants est demeuré à un niveau record tout au long de l'été. En septembre, le secteur comptait plus de postes vacants (196 100, données non désaisonnalisées) que n'importe quel autre secteur.

Contrairement aux services d'hébergement et de restauration qui sont confrontés à des défis persistants, le commerce de détail a enregistré une hausse de l'emploi de 34 000 (+1,5 %) en novembre, qui a fait suite à l'augmentation de 72 000 survenue en octobre. L'emploi dans ce secteur a dépassé pour la première fois son niveau observé en février 2020 avant la COVID-19 (+35 000; +1,5 %) en novembre.

Le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale enregistre sa première hausse de l'emploi depuis juin

Le nombre de personnes travaillant dans les soins de santé et l'assistance sociale a progressé de 44 000 (+1,7 %) en novembre, ce qui représente la première hausse depuis juin. L'augmentation a été en grande partie attribuable aux hausses observées en Ontario et en Colombie-Britannique. À l'échelle nationale, une augmentation notable de l'emploi (+33 000, données non désaisonnalisées) a été enregistrée parmi le personnel de soutien des services de santé, une catégorie professionnelle qui comprend les aides-infirmiers/aides-infirmières, les aides-soignants/aides-soignantes et les préposés/préposées aux bénéficiaires.

La croissance de l'emploi observée en novembre dans les soins de santé et l'assistance sociale fait suite à une récente hausse du nombre de postes vacants dans le secteur. Selon les résultats de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS), le nombre de postes vacants dans les soins de santé et l'assistance sociale s'est chiffré à 131 200 en septembre 2021, ce qui représente le double du nombre observé au troisième trimestre de 2019 (66 100) (données non désaisonnalisées).

La croissance reprend dans les services professionnels, scientifiques et techniques

Après avoir diminué en octobre, l'emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques a augmenté de 28 000 (+1,7 %) en novembre. L'emploi était en hausse de 12,3 % (+190 000) par rapport à son niveau observé en février 2020.

L'emploi a aussi progressé (+9 500; +0,9 %) dans les administrations publiques en novembre. Le nombre de personnes travaillant dans le secteur a augmenté au cours de trois des quatre derniers mois, et il était en hausse de 10,9 % (+109 000) en novembre par rapport à son niveau observé avant la COVID-19.

Un plus grand nombre de personnes travaillent dans le transport et l'entreposage en novembre

Le nombre de personnes travaillant dans le transport et l'entreposage a augmenté de 18 000 (+1,8 %) en novembre. L'emploi dans le secteur a progressé de 50 000 depuis juin 2021, et il est maintenant revenu à son niveau prépandémique, ou l'a dépassé, dans toutes les provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le secteur des biens affiche sa première hausse depuis mars 2021

L'emploi dans le secteur des biens a progressé de 26 000 (+0,7 %) en novembre, et il s'agit de la première hausse depuis mars 2021.

Le nombre de personnes travaillant dans la fabrication a augmenté de 35 000 (+2,0 %) en novembre 2021, et la majeure partie de la hausse est survenue au Québec et en Colombie-Britannique. À l'échelle nationale, l'augmentation s'est principalement concentrée dans le travail à temps partiel (+25 000, données non désaisonnalisées).

L'emploi dans la construction n'a pas varié pour un troisième consécutif, et il a reculé de 3 800 (-2,7 %) dans les services publics.

En dépit de la hausse observée en novembre, le nombre de personnes travaillant dans le secteur des biens demeure inférieur à celui observé en mars 2021 (-73 000) et en février 2020 (-108 000).

L'emploi progresse dans six provinces

L'emploi a augmenté dans six provinces en novembre — à savoir l'Ontario, le Québec, l'Alberta, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard. Il a peu varié en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Saskatchewan et au Nouveau-Brunswick.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les indicateurs clés du marché du travail à l'échelle des provinces et des secteurs, veuillez consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive ».

En Ontario, l'emploi a progressé en novembre (+68 000; +0,9 %) pour un sixième mois consécutif, ce qui a porté la hausse totale depuis mai à 421 000 (+5,9 %). Les augmentations sont survenues dans le travail à temps plein, et en particulier dans les soins de santé et l'assistance sociale, le commerce de gros et le commerce de détail, la construction, et la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location et de location à bail. Le taux de chômage a diminué pour un sixième mois consécutif, en baisse de 0,6 point de pourcentage pour s'établir à 6,4 %, ce qui représente le taux le plus faible depuis février 2020.

Après avoir marqué une pause en octobre, la croissance de l'emploi a repris dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Toronto en novembre (+44 000; +1,2 %), ce qui a porté la croissance totale depuis mai à 311 000 (+9,5 %). En novembre, la RMR de Toronto a enregistré un taux de chômage de 7,0 %, en baisse de 0,9 point de pourcentage par rapport à octobre et le taux le plus faible depuis février 2020.

Après avoir progressé en septembre et avoir peu varié en octobre, l'emploi au Québec a augmenté de 46 000 (+1,1 %) en novembre. Le taux de chômage a diminué de 1,1 point de pourcentage pour s'établir à 4,5 %, soit un taux identique à celui observé en février 2020 avant la pandémie. Toute la hausse de l'emploi est survenue dans le travail à temps partiel, et elle s'est répartie dans la fabrication et dans un certain nombre de secteurs de services.

En novembre, la RMR de Montréal a enregistré sa première hausse notable de l'emploi (+56 000; +2,5 %) depuis juin 2021, et le taux de chômage a diminué pour passer de 6,4 % en octobre à 4,8 % en novembre, ce qui est comparable au taux de 4,9 % observé en février 2020.

En Alberta, l'emploi a augmenté de 15 000 (+0,7 %) en novembre, et les secteurs des « autres services », du commerce de gros et du commerce de détail et de la construction ont été à l'origine de la hausse. Le taux de chômage était inchangé par rapport à octobre, s'établissant à 7,6 %. Le taux d'emploi, qui s'est chiffré à 64,0 %, était le plus élevé de toutes les provinces.

À Terre-Neuve-et-Labrador, l'emploi a progressé de 9 100 (+4,1 %), la première hausse notable depuis mars 2021. L'augmentation est presque entièrement survenue dans le travail à temps plein. Le taux de chômage a reculé de 3,5 points de pourcentage pour s'établir à 10,4 %, le nombre de chômeurs ayant diminué de 8 800.

L'emploi a aussi augmenté en Nouvelle-Écosse (+3 700; +0,8 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (+2 900; +3,6 %) en novembre. Le taux de chômage a peu varié en Nouvelle-Écosse, s'établissant à 8,1 %, et il a diminué pour se chiffrer à 8,0 % (-1,1 point de pourcentage) à l'Île-du-Prince-Édouard.

En Colombie-Britannique, l'emploi est demeuré stable pour un cinquième mois consécutif, et le taux de chômage s'est établi à 5,6 % en novembre. Les graves inondations survenues récemment dans le sud-ouest de la province ont eu lieu une fois la majeure partie de la collecte terminée, et elles n'ont pas eu d'incidence sur les résultats de l'EPA de novembre.

Regard vers l'avenir : déséquilibres des marchés du travail et pénuries de compétences

Les données sur les postes vacants de septembre et les résultats de l'EPA de novembre laissent supposer que les marchés du travail ressemblent de plus en plus à ceux observés depuis l'été de 2019, lorsque le taux de chômage au Canada s'est établi à un creux record, que les salaires moyens ont augmenté après une période prolongée de faible croissance et que le nombre de postes vacants a connu une légère hausse. Ces conditions vont probablement contribuer à aggraver les déséquilibres existants, ou à en créer de nouveaux, dans les marchés du travail provinciaux, régionaux et locaux, y compris des pénuries de compétences précises ou des disparités géographiques entre les postes disponibles et les travailleurs disponibles ayant les compétences requises pour les occuper.

Certains employeurs pourraient réagir à ces déséquilibres en réévaluant les exigences de scolarité de certains postes, peut-être dans l'intention d'offrir de la formation compensatoire en cours d'emploi. Par exemple, de novembre 2019 à novembre 2021, l'emploi global dans les professions qui requièrent habituellement une formation universitaire a progressé de 490 000 (+12,3 %). Au cours de la même période, le nombre de travailleurs qui occupent ce genre d'emplois, mais qui ont un diplôme d'études secondaires ou moins a augmenté de 43,4 % (+73 000) (données non désaisonnalisées). De même, parmi les travailleurs qui ont récemment commencé un emploi qui requiert habituellement une formation universitaire, la proportion d'entre eux qui détenaient un diplôme d'études secondaires ou moins s'est élevée à 9,6 % en novembre, en hausse par rapport à 4,0 % en novembre 2019 (durée d'emploi de trois mois ou moins, données non désaisonnalisées).

Graphique 5  Graphique 5: La croissance de l'emploi au cours des deux années précédentes s'est concentrée dans les professions qui requièrent habituellement une formation universitaire
La croissance de l'emploi au cours des deux années précédentes s'est concentrée dans les professions qui requièrent habituellement une formation universitaire

Bien que l'emploi ait augmenté par rapport à deux ans plus tôt dans les professions qui requièrent une formation universitaire, il a diminué (-151 000; -2,2 %) dans les professions qui requièrent un diplôme d'études secondaires ou moins. Un certain nombre d'indicateurs donnent à penser que cela est attribuable, au moins en partie, aux déséquilibres entre les employeurs qui cherchent à doter des postes qui requièrent ce niveau de scolarité et l'offre de travailleurs disponibles et prêts à les accepter.

D'une part, le nombre de postes vacants dans les secteurs où les emplois qui requièrent un diplôme d'études secondaires ou moins sont les plus courants, comme les services d'hébergement et de restauration, est élevé depuis l'été de 2021, ce qui indique que la croissance de l'emploi a été limitée par la demande de main-d'œuvre non comblée.

D'autre part, le taux de chômage des personnes détenant un diplôme d'études secondaires ou moins a diminué pour s'établir à un niveau inférieur à son niveau observé en 2019 avant la COVID-19 pour la première fois en novembre (8,0 % par rapport à 8,4 % en novembre 2019) (données non désaisonnalisées), ce qui suggère que le nombre de ces travailleurs disponibles pour pourvoir ces postes vacants diminue. Cette hypothèse est également corroborée par les mesures des flux entrants dans l'emploi d'un mois à l'autre. Parmi les personnes possédant un diplôme d'études secondaires ou moins qui étaient au chômage en octobre, ou qui voulaient un emploi, mais n'en ont pas cherché un, près du cinquième (19,1 %) ont commencé à travailler en novembre, en hausse par rapport à 14,8 % au cours de la période correspondante en 2019 (données non désaisonnalisées).

Graphique 6  Graphique 6: Les Canadiens n'ayant pas fait d'études postsecondaires passent à l'emploi à un rythme plus élevé qu'avant la pandémie
Les Canadiens n'ayant pas fait d'études postsecondaires passent à l'emploi à un rythme plus élevé qu'avant la pandémie

Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera de rendre compte des conditions du marché du travail, y compris les déséquilibres entre l'offre et la demande de travailleurs particuliers et de compétences particulières, au moyen d'une combinaison de données provenant de l'Enquête sur la population active (EPA), de l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH) et de l'Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS).

Les résultats de l'EPVS pour le troisième trimestre, qui fourniront des renseignements détaillés sur les compétences, le salaire offert et la répartition géographique des postes vacants, seront diffusés le 20 décembre 2021. Les résultats de l'EPA pour la semaine allant du 5 au 11 décembre seront diffusés le 7 janvier 2022.













Objectifs liés au développement durable

Le 1er janvier 2016, des pays du monde entier ont officiellement commencé à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030, le plan d'action des Nations Unies axé sur la transformation qui vise à relever des défis mondiaux urgents au cours des 15 prochaines années. Ce plan repose sur 17 objectifs précis liés au développement durable.

L'Enquête sur la population active est un exemple de la manière dont Statistique Canada appuie le suivi des progrès concernant les objectifs mondiaux liés au développement durable. Ce communiqué servira à mesurer les objectifs suivants :

  Note aux lecteurs

Les estimations de l'Enquête sur la population active (EPA) du mois de novembre sont établies à partir des données recueillies durant la semaine allant du 7 au 13 novembre.

Les estimations de l'EPA sont fondées sur un échantillon et sont donc sujettes à la variabilité d'échantillonnage. Par conséquent, les estimations mensuelles se caractériseront par une plus grande variabilité que les tendances observées sur de plus longues périodes. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article « Interprétation des variations mensuelles de l'emploi provenant de l'Enquête sur la population active ».

La présente analyse porte sur les différences entre les estimations qui sont statistiquement significatives à un niveau de confiance de 68 %.

Les territoires ne sont pas inclus dans les estimations de l'EPA à l'échelle du Canada.

Les estimations de l'EPA sont les premières d'une série d'indicateurs du marché du travail publiés par Statistique Canada, qui comprennent les indicateurs provenant de programmes tels que l'Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH), les Statistiques de l'assurance-emploi ainsi que l'Enquête sur les postes vacants et les salaires. Pour en savoir davantage sur les différences conceptuelles entre les estimations de l'emploi provenant de l'EPA et celles provenant de l'EERH, veuillez consulter la section 8 du Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Depuis mars 2020, toutes les interviews sur place de l'EPA ont été remplacées par des interviews téléphoniques pour protéger la santé des intervieweurs et des répondants. Bien que cela ait entraîné une baisse du taux de réponse de l'EPA, environ 41 500 interviews ont été réalisées en novembre et les évaluations approfondies de la qualité des données réalisées chaque mois confirment que l'EPA continue de dresser un portrait actuel du marché du travail canadien.

La suspension des interviews sur place a eu une plus grande incidence sur les taux de réponse au Nunavut que dans les autres secteurs de compétence. En raison de la baisse plus prononcée des taux de réponse du Nunavut, et des changements qui en découlent dans la composition de l'échantillon de répondants, les données pour le Nunavut (tableau 14-10-0292-01) doivent être utilisées avec prudence. Pour réduire les risques associés à la baisse de la qualité des données pour le Nunavut, les utilisateurs sont priés d'utiliser les moyennes sur 12 mois (offertes sur demande) plutôt que les moyennes sur 3 mois, lorsque cela est possible. Statistique Canada continuera de surveiller la qualité des données de l'EPA pour le Nunavut chaque mois et de fournir aux utilisateurs des lignes directrices à jour, au besoin.

De plus, toutes les interviews téléphoniques ont été réalisées par des intervieweurs qui travaillaient à partir de leur domicile et aucune interview téléphonique n'a été menée à partir d'un centre d'appels de Statistique Canada.

La répartition des interviews de l'EPA de novembre 2021 comparativement à octobre 2021 s'est faite comme suit :

Interviews téléphoniques menées à partir du domicile des intervieweurs

• Octobre 2021 : 62,4 %

• Novembre 2021 : 63,6 %

Interviews en ligne

• Octobre 2021 : 37,6 %

• Novembre 2021 : 36,4 %

Le taux d'emploi représente le nombre de personnes occupées exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus. Le taux d'emploi d'un groupe particulier (par exemple les jeunes âgés de 15 à 24 ans) correspond au nombre de personnes occupées dans ce groupe exprimé en pourcentage de la population dans ce même groupe.

Le taux de chômage représente le nombre de chômeurs exprimé en pourcentage de la population active (personnes occupées et chômeurs).

Le taux d'activité est le nombre de personnes occupées et de chômeurs exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus.

L'emploi à temps plein comprend les personnes qui travaillent habituellement 30 heures ou plus par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

L'emploi à temps partiel comprend les personnes qui travaillent habituellement moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal ou à leur emploi unique.

Le total des heures travaillées désigne le nombre d'heures effectivement travaillées par le répondant à son emploi principal au cours de la semaine de référence, y compris les heures rémunérées et non rémunérées. Ces heures rendent compte des diminutions ou des augmentations temporaires des heures de travail (par exemple les heures perdues pour cause de maladie, de vacances, de jours fériés ou de conditions météorologiques, ou encore le plus grand nombre d'heures travaillées en raison des heures supplémentaires).

En général, la variation d'un mois à l'autre ou d'une année à l'autre du nombre de personnes en emploi au sein d'un groupe d'âge est le résultat net de deux facteurs : (1) le nombre de personnes ayant changé de situation d'emploi entre les périodes de référence, et (2) le nombre de personnes en emploi ayant joint ou quitté le groupe d'âge (y compris par vieillissement, par décès ou par migration) entre les périodes de référence.

Le taux de réemploi du secteur désigne la proportion de personnes réembauchées dans le même secteur que celui de leur dernier emploi, parmi les personnes qui sont passées d'une situation de chômage à une situation d'emploi. Seules les personnes ayant un lien récent à un secteur sont incluses dans le calcul. Une personne est considérée comme ayant un lien récent à un secteur si elle y a travaillé au cours des 12 derniers mois.

Le taux est présenté comme une moyenne mobile de trois mois (données non désaisonnalisées). Aux fins du calcul, la pondération du mois précédent du répondant (pendant la période de chômage) est utilisée.

Indicateurs supplémentaires utilisés dans l'analyse de novembre 2021

En emploi, n'a travaillé aucune heure — inclut les employés et les travailleurs autonomes qui ont été absents pendant toute la semaine; exclut les absences en raison de vacances, d'un congé de maternité, des activités saisonnières de l'entreprise ou d'un conflit de travail.

En emploi, a travaillé moins de la moitié de ses heures habituelles — inclut les employés et les travailleurs autonomes, mais la raison des absences est demandée uniquement aux employés; exclut les absences en raison de vacances, d'un conflit de travail, d'un congé de maternité, d'un jour férié ou de mauvais temps; exclut également les personnes qui étaient absentes toute la semaine.

Inactif, mais voulait travailler — inclut les personnes qui n'étaient ni occupées, ni au chômage durant la période de référence et qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Au chômage, à la recherche d'un emploi — inclut les personnes qui n'avaient pas d'emploi, mais avaient cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines se terminant avec la période de référence et étaient disponibles pour travailler.

Au chômage, mis à pied temporairement ou emploi devant commencer à une date ultérieure — inclut les personnes qui ont été mises à pied temporairement à cause de la conjoncture économique, mais qui s'attendaient à être rappelées au travail et étaient disponibles pour travailler; inclut également les personnes qui étaient sans emploi, mais qui avaient un emploi devant commencer dans les quatre semaines à compter de la période de référence et étaient disponibles pour travailler (ces personnes n'ont pas à avoir cherché un emploi au cours des quatre semaines se terminant par la semaine de référence).

Le taux de sous-utilisation de la main-d'œuvre (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) combine les chômeurs avec les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, et les personnes qui sont demeurées en emploi, mais qui ont perdu l'ensemble ou la majorité de leurs heures de travail habituelles pour des raisons probablement liées à la COVID-19 en proportion de la population active potentielle.

La population active potentielle (définition spéciale pour mesurer les répercussions de la COVID-19) comprend les personnes actives (les personnes en emploi et les chômeurs) et les personnes inactives qui voulaient travailler, mais qui n'ont pas cherché d'emploi, car elles attendaient d'être rappelées à leur ancien emploi, attendaient que des employeurs leur répondent, croyaient qu'il n'y avait pas de travail (dans la région ou correspondant à leurs compétences), avaient un emploi à long terme qui devait commencer à une date ultérieure, ou autre.

Renseignements sur les groupes de population

Depuis juillet 2020, l'EPA comprend une question qui demande aux répondants d'indiquer le ou les groupes de population auxquels ils appartiennent. Les réponses possibles, qui sont les mêmes que celles du Recensement de la population de 2021, comprennent :

• Blanc

• Sud-Asiatique (p. ex. Indien de l'Inde, Pakistanais, Sri-Lankais)

• Chinois

• Noir

• Philippin

• Arabe

• Latino-Américain

• Asiatique du Sud-Est (p. ex. Vietnamien, Cambodgien, Laotien, Thaïlandais)

• Asiatique occidental (p. ex. Iranien, Afghan)

• Coréen

• Japonais

• Autre

Selon la Loi sur l'équité en matière d'emploi, on entend par minorités visibles « les personnes, autres que les Autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche ». Dans le texte, les personnes qui déclarent appartenir à un groupe de population (minorité visible) sont analysées séparément.

Désaisonnalisation

À moins d'indication contraire, les estimations du présent communiqué sont désaisonnalisées, ce qui facilite la comparaison, car les effets des variations saisonnières sont supprimés. Pour obtenir plus de renseignements sur la désaisonnalisation, veuillez consulter le document Données désaisonnalisées – Foire aux questions.

Les données désaisonnalisées pour les secteurs du commerce de détail et du commerce de gros présentées ici ne sont pas publiées dans les autres tableaux publics de l'EPA. Une série désaisonnalisée est publiée pour la classification combinée des secteurs (commerce de gros et commerce de détail).

Prochaine diffusion

Le prochain communiqué de l'EPA paraîtra le 7 janvier 2022. Les données de décembre rendront compte des conditions du marché du travail pendant la semaine allant du 5 au 11 décembre 2021.

Produits

Il est possible d'obtenir de plus amples renseignements en ligne sur les concepts et l'utilisation de l'Enquête sur la population active dans le Guide de l'Enquête sur la population active (Numéro au catalogue71-543-G).

Il est également possible de consulter le produit « L'Enquête sur la population active en bref : appli interactive » (14200001). Cette application de visualisation interactive fournit des estimations désaisonnalisées selon la province, le sexe, le groupe d'âge et le secteur.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province et la région métropolitaine de recensement, données désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Ce tableau de bord interactif propose un accès personnalisable aux indicateurs clés du marché du travail.

Il est également possible de consulter le produit « Indicateurs du marché du travail, selon la province, le territoire et la région économique, données non désaisonnalisées » (Numéro au catalogue71-607-X). Cette application Web dynamique donne accès aux indicateurs du marché du travail pour le Canada, les provinces, les territoires et les régions économiques.

Il est également possible de consulter le produit Enquête sur la population active : fichier de microdonnées à grande diffusion (Numéro au catalogue71M0001X). Ce fichier de microdonnées à grande diffusion renferme des données non agrégées associées à un grand nombre de variables recueillies dans le cadre de l'Enquête sur la population active. Les données ont été modifiées pour veiller à ce qu'aucune personne ou entreprise ne puisse être identifiée directement ou indirectement. Ce produit s'adresse aux utilisateurs qui préfèrent effectuer leurs propres analyses en ciblant des sous-groupes particuliers de la population ou en recoupant des variables ne faisant pas partie de nos produits catalogués.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (infostats@statcan.gc.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au statcan.mediahotline-ligneinfomedias.statcan@statcan.gc.ca .

Date de modification :