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Profil des travailleurs ayant une incapacité recevant des paiements du programme de la Prestation canadienne d'urgence, 2020

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Diffusion : 2021-12-01

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Les personnes ayant une incapacité étaient vulnérables aux conséquences de la pandémie de COVID-19. Elles étaient notamment moins susceptibles d'occuper un emploi et plus susceptibles de vivre sous le seuil de la pauvreté et celles aux prises avec certains types d'incapacités étaient plus susceptibles d'être en situation de faible revenu même lorsqu'elles étaient employées. De plus, de nombreuses personnes ayant une incapacité étaient employées dans les industries les plus durement touchées par les premières interruptions de l'activité économique ayant découlé des mesures instaurées en 2020. Selon l'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI), 11,7 % des personnes de 25 à 64 ans ayant une incapacité occupaient un emploi dans le secteur du commerce de détail, 6,7 %, dans le secteur de la construction et 4,7 %, dans le secteur des services d'hébergement et de restauration. De plus, parmi les employés ayant une incapacité, plus du tiers (37,3 %) avaient besoin de mesures d'adaptation en milieu de travail, comme des modifications du poste de travail ou des appareils fonctionnels, ce qui peut poser des difficultés pour les personnes travaillant à domicile.

En 2020, le gouvernement fédéral a mis en œuvre plusieurs programmes visant à fournir un soutien financier aux étudiants, aux entreprises et aux travailleurs canadiens touchés par l'arrêt de l'activité économique découlant de la pandémie de COVID-19. La Prestation canadienne d'urgence (PCU) était l'un de ces programmes. Celle-ci offrait un soutien financier aux employés et aux travailleurs autonomes canadiens qui avaient perdu leur emploi ou dont les heures de travail avaient été réduites en raison de la pandémie. Les travailleurs canadiens devaient satisfaire à plusieurs critères pour avoir droit à la PCU. Entre autres choses, ils devaient avoir touché un revenu annuel d'au moins 5 000 $ en 2019 ou durant les 12 mois précédant la date de leur demande. La présente analyse s'intéresse aux travailleurs qui ont touché en 2019 un revenu d'au moins 5 000 $ provenant d'un emploi ou d'un travail autonome.

Pour souligner la Journée internationale des personnes handicapées, Statistique Canada diffuse deux produits de données sur les Canadiens ayant une incapacité, qui sont accessibles à partir du carrefour Statistiques sur l'accessibilité. L'infographie intitulée « Travailleurs ayant une incapacité recevant des paiements du programme de la Prestation canadienne d'urgence, 2020 » dresse un profil des travailleurs canadiens ayant une incapacité qui ont reçu des paiements de la PCU de mars à septembre 2020, à l'aide des données de l'ECI de 2017 et de la PCU de 2020. Ensuite, l'article intitulé « Âge relatif à l'incapacité : de l'apparition de l'incapacité à la limitation des activités », fondé sur les données de l'ECI de 2017, traite de l'âge d'apparition de l'incapacité, de l'âge au début de la limitation des activités, et du délai écoulé entre l'apparition de l'incapacité et la limitation des activités pour les différents types d'incapacités.

Des proportions similaires de travailleurs ayant une incapacité et de travailleurs n'ayant aucune incapacité ont reçu des paiements de la PCU en 2020

Parmi les quelque 2,6 millions de travailleurs ayant une incapacité qui ont gagné un revenu provenant d'un emploi ou d'un travail autonome d'au moins 5 000 $ en 2019, 34,9 % ont reçu des paiements de la PCU en 2020. De même, 33,3 % des travailleurs n'ayant aucune incapacité ont reçu des paiements de la PCU au cours de la même période.

À l'instar de la population totale de travailleurs ayant bénéficié de la PCU, les jeunes travailleurs ayant une incapacité étaient plus susceptibles que les travailleurs plus âgés de recevoir des paiements de la PCU. Plus de 4 travailleurs ayant une incapacité sur 10 (43,1 %) âgés de 18 à 34 ans ont reçu des paiements de la PCU, par rapport à 32,7 % des travailleurs ayant une incapacité âgés de 35 à 64 ans. Les personnes ayant une incapacité ont été repérées à partir de leurs réponses au questionnaire de dépistage des incapacités de l'ECI de 2017. Par conséquent, seuls les travailleurs de 18 ans et plus ayant une incapacité font partie de l'analyse. La proportion de travailleurs ayant une incapacité qui ont reçu des paiements de la PCU était similaire selon le sexe, s'établissant à 34,4 % chez les hommes et à 35,3 % chez les femmes.

Les travailleurs ayant une incapacité « plus sévère » étaient plus susceptibles d'avoir reçu des paiements de la PCU

La pandémie de COVID-19 a engendré des changements sans précédent dans le domaine de l'emploi. De nombreuses personnes ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles ou se sont retrouvées sans emploi. En avril 2020, l'Enquête sur la population active a révélé que les pertes cumulatives depuis février de la même année totalisaient 1 946 000 (-12,5 %) emplois à temps plein et 1 059 000 (-29,6 %) emplois à temps partiel. Les personnes ayant une incapacité « plus sévère » étaient plus susceptibles d'occuper un emploi à temps partiel et d'avoir besoin d'une ou de plusieurs mesures d'adaptation en milieu de travail que celles ayant une incapacité « moins sévère ». Il se peut que des mesures d'adaptation en milieu de travail ne puissent pas être mises en place dans un environnement de travail modifié, comme au domicile des télétravailleurs. Ces facteurs, entre autres, peuvent expliquer pourquoi les travailleurs ayant une incapacité « plus sévère » étaient plus susceptibles de recevoir des paiements de la PCU (39,6 %) que ceux ayant une incapacité « moins sévère » (33,3 %). Ce constat concorde avec les résultats présentés dans l'étude « Répercussions de la COVID-19 sur les Canadiens – Vivre avec un problème de santé de longue durée ou une incapacité », selon lesquels les personnes de 15 à 64 ans ayant plusieurs problèmes de santé de longue durée étaient plus susceptibles de subir une perte d'emploi temporaire ou permanente ou une réduction de leurs heures de travail depuis mars 2020 que celles ayant un seul problème de santé de longue durée. Bien que le fait d'avoir plusieurs incapacités ou problèmes de santé de longue durée ne signifie pas que les incapacités sont « plus sévères », le nombre de types d'incapacités d'une personne est une composante permettant de déterminer la sévérité de celles-ci, de même que d'autres caractéristiques, comme le niveau de difficulté à réaliser certaines tâches et la fréquence de la limitation des activités.

La proportion de travailleurs ayant une incapacité qui ont reçu des paiements de la PCU variait selon le type d'incapacité. Environ les deux cinquièmes des travailleurs ayant une incapacité cognitive (41,1 %), physique (40,3 %) ou liée à la santé mentale (38,3 %) ont reçu des paiements de la PCU. De plus, 36,1 % des travailleurs ayant une incapacité liée à la douleur et 32,6 % des travailleurs ayant une incapacité sensorielle ont reçu des paiements de la PCU.

D'autres recherches se pencheront sur les paiements de la PCU versés aux travailleurs ayant une incapacité selon l'industrie, le niveau de scolarité et le revenu.

L'apparition de l'incapacité et le début de la limitation des activités sont plus susceptibles de se produire durant les années où les personnes sont en âge de travailler

L'âge d'apparition de l'incapacité et celui au début de la limitation des activités peuvent avoir une incidence sur le statut socioéconomique d'une personne, ainsi que sur ses besoins en matière de scolarité et de mesures d'adaptation en milieu de travail. Pour la première fois, l'ECI de 2017 comprenait une série de questions sur l'âge d'apparition de l'incapacité et l'âge au début de la limitation des activités pour chaque type d'incapacité qu'une personne peut avoir. Le document de recherche intitulé « Âge relatif à l'incapacité : de l'apparition de l'incapacité à la limitation des activités » examine ces nouvelles questions pour explorer le lien entre l'apparition de l'incapacité et la limitation des activités, selon le type d'incapacité, le sexe et la sévérité de l'incapacité. L'âge d'apparition de l'incapacité est l'âge autodéclaré auquel une personne a commencé à éprouver des difficultés associées à un type d'incapacité particulier tandis que l'âge de la limitation des activités est l'âge autodéclaré auquel les difficultés associées à un type particulier d'incapacité ressentie par une personne ont commencé à limiter ses activités quotidiennes.

Selon les principaux résultats, l'âge moyen auquel les incapacités liées à la flexibilité, à la dextérité ou à la mobilité sont apparues était le plus élevé de tous les types d'incapacités, s'établissant à environ 53 ans. Pour bon nombre de Canadiens, l'incapacité est apparue dans la quarantaine; l'âge moyen d'apparition de l'incapacité auditive était de 47 ans, celui de l'incapacité liée à la douleur, de 45 ans, celui de l'incapacité liée à la mémoire, de 44 ans, et celui de l'incapacité visuelle, de 35 ans. Par ailleurs, les âges au moment de l'apparition des incapacités liées à la santé mentale et à l'apprentissage étaient les plus bas : l'âge moyen d'apparition de l'incapacité liée à la santé mentale était de 28 ans, et celui de l'incapacité liée à l'apprentissage, de 23 ans. De plus, l'âge médian d'apparition de l'incapacité liée à la santé mentale (21 ans) et celui de l'incapacité liée à l'apprentissage (10 ans) indiquent que l'apparition de ces incapacités est survenue à un plus jeune âge que la moyenne chez de nombreuses personnes. Pour les autres types d'incapacités, l'âge médian était semblable à l'âge moyen.

La majorité des Canadiens ont commencé à connaître une limitation de leurs activités au même âge que leur incapacité est apparue. L'incapacité liée à la flexibilité (85,3 %) et celle liée à la dextérité (85,2 %) sont celles pour lesquelles l'apparition de l'incapacité et le début de la limitation des activités étaient les plus susceptibles de se produire au même âge, suivies des incapacités liées à la mémoire (78,6 %), à la mobilité (77,4 %), à l'apprentissage (72,7 %) et à la douleur (70,6 %). La proportion de personnes pour qui l'incapacité est apparue au même âge que celui de la limitation des activités était un peu plus faible en ce qui concerne l'incapacité liée à la santé mentale (63,4 %), l'incapacité auditive (57,3 %) et l'incapacité visuelle (53,9 %).

Chez la majorité des personnes ayant une incapacité auditive ou liée à la douleur, à la mobilité, à la dextérité, à la flexibilité, l'incapacité et la limitation des activités ont commencé à se manifester pendant les années où elles étaient en âge de travailler. Parmi les personnes ayant une incapacité liée à la douleur, chez qui les taux d'apparition de l'incapacité et de début de la limitation des activités étaient les plus élevés lorsqu'elles étaient en âge de travailler, l'apparition de l'incapacité s'est produite entre l'âge de 25 et 64 ans pour 66,2 % d'entre elles, et le début de la limitation des activités est survenu dans la même tranche d'âge pour 66,9 % d'entre elles. Moins du cinquième des personnes ayant une incapacité liée à la douleur ont vu son apparition et le début de la limitation des activités se produire entre l'âge de 1 an et de 24 ans (16,5 % et 13,3 %, respectivement) et après l'âge de 64 ans (16,5 % et 19,3 %, respectivement). Parmi les personnes ayant une incapacité liée à la santé mentale, l'apparition de cette incapacité et le début de la limitation des activités sont principalement survenus lorsqu'elles étaient jeunes (50,2 % et 43,3 %, respectivement) ou en âge de travailler (41,6 % et 49,1 %, respectivement). Enfin, l'apparition d'une incapacité liée à l'apprentissage et le début de la limitation des activités sont plus susceptibles de se produire pendant l'enfance et l'adolescence. Parmi les personnes ayant une incapacité liée à l'apprentissage, la moitié ont vu son apparition et le début de la limitation des activités (50,1 % et 52,0 %, respectivement) se produire entre l'âge de 1 an et de 24 ans.

D'autres recherches permettront d'examiner l'incidence de l'âge d'apparition de l'incapacité et de l'âge au début de la limitation des activités sur l'emploi, le niveau de scolarité et le revenu.

  Note aux lecteurs

Les personnes ayant une incapacité ont été repérées à partir de leurs réponses au questionnaire de dépistage des incapacités de l'Enquête canadienne sur l'incapacité (ECI) de 2017, qui portait sur les Canadiens âgés de 15 ans et plus au 10 mai 2016. Par conséquent, en mars 2020, tous les travailleurs ayant une incapacité qui font partie de l'analyse étaient âgés de 18 ans et plus.

Les renseignements sur les paiements de la Prestation canadienne d'urgence (PCU) selon la situation vis-à-vis de l'incapacité ne sont par conséquent disponibles que pour les répondants de l'ECI de 2017. En raison de la nature dynamique des incapacités, la situation vis-à-vis de l'incapacité des participants pourrait changer au fil du temps.

Un score global de sévérité a été conçu pour l'ECI en tenant compte du nombre de types d'incapacité d'une personne, du niveau de difficulté à réaliser certaines tâches, et de la fréquence de la limitation des activités. Pour simplifier le concept de sévérité, on a établi quatre classes, à savoir légère, modérée, sévère et très sévère. Toutefois, il est important de noter que le nom donné à chaque classe a pour seul but d'en faciliter l'utilisation. Il ne constitue pas une forme d'étiquette ou de jugement du niveau d'incapacité de la personne. Dans le présent feuillet d'information, les classes « légère » et « modérée » ont été regroupées dans la catégorie « moins sévère », et les classes « sévère » et « très sévère » ont été regroupées sous « plus sévères ».

Les participants peuvent avoir plusieurs types d'incapacités et, par conséquent, faire partie de plus d'une catégorie. L'incapacité cognitive comprend les incapacités liées à l'apprentissage, au développement et à la mémoire. L'incapacité physique comprend les incapacités liées à la mobilité, à la flexibilité et à la dextérité. L'incapacité sensorielle comprend l'incapacité visuelle et auditive.

En mars 2020, le gouvernement fédéral a mis en place des mesures d'urgence pour fournir un soutien financier temporaire aux travailleurs, aux entreprises et aux étudiants touchés par les interruptions de l'activité économique découlant de la pandémie de COVID-19.

Ces mesures comprenaient notamment la PCU, qui était offerte aux Canadiens qui avaient perdu leur emploi ou qui travaillaient un nombre d'heures réduit, la Subvention salariale d'urgence du Canada, qui visait à aider les entreprises et les travailleurs autonomes, et la Prestation canadienne d'urgence pour les étudiants, qui offrait un soutien financier aux étudiants.

La PCU était offerte aux personnes résidant au Canada qui étaient âgées d'au moins 15 ans, qui avaient cessé de travailler ou qui travaillaient un nombre d'heures réduit en raison de la COVID-19, qui ne s'attendaient pas à gagner plus de 1 000 $ dans le cadre de leur emploi ou de leur travail autonome pendant au moins 14 jours consécutifs au cours d'une période de quatre semaines, qui avaient gagné un revenu d'emploi ou un revenu provenant d'un travail autonome d'au moins 5 000 $ en 2019 ou dans les 12 mois précédant la date de leur demande, ou qui n'avaient pas quitté leur emploi volontairement.

Étant donné que les renseignements sur le revenu d'emploi dans les 12 mois précédant la date de la demande ne sont pas disponibles et que les renseignements sur les employés qui ont quitté leur emploi n'ont pas encore été intégrés aux données, l'analyse porte sur les travailleurs qui ont gagné au moins 5 000 $ en 2019. Pour les mêmes raisons, dans le présent communiqué, la proportion de travailleurs ayant reçu des paiements de la PCU correspond au pourcentage de travailleurs ayant reçu des paiements de la PCU en 2020 parmi ceux qui ont gagné au moins 5 000 $ en 2019. Ce pourcentage doit être interprété comme une statistique de référence pour les travailleurs d'une industrie ou d'un groupe donné. Il ne vise pas à représenter les travailleurs qui auraient pu être admissibles à la PCU en cas d'interruption d'emploi.

Les données sur la PCU présentées dans ce communiqué proviennent d'Emploi et Développement social Canada (EDSC) et contiennent des renseignements sur les paiements initiaux reçus dans le cadre des deux volets du programme, l'un administré par EDSC et l'autre, par l'Agence du revenu du Canada en son nom.

Les revenus de 2019 ont été recueillis à partir des feuillets T4 des employés, du revenu net provenant d'un travail autonome et des dividendes admissibles sur les déclarations de revenus et de prestations T1. Le principal secteur d'emploi a été déterminé à partir du secteur d'activité de l'entreprise d'où provenaient la plupart des gains en 2019.

Produits

L'infographie « Travailleurs ayant une incapacité recevant des paiements du programme de la Prestation canadienne d'urgence, 2020 », qui fait partie de la série Statistique Canada — Infographies (Numéro au catalogue11-627-M), est maintenant accessible.

L'article publié aujourd'hui, intitulé « Âge relatif à l'incapacité : de l'apparition de l'incapacité à la limitation des activités » qui fait partie de la publication Rapports sur l'Enquête canadienne sur l'incapacité (Numéro au catalogue89-654-X), est maintenant accessible.

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