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Dépenses en immobilisations non résidentielles et réparations, 2021 (perspectives)

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Diffusion : 2021-02-26

Reprise partielle des dépenses en immobilisations prévue en 2021

Les dépenses en immobilisations liées à la construction non résidentielle ainsi qu'au matériel et à l'outillage devraient augmenter de 7,0 % pour s'élever à 266,2 milliards de dollars en 2021. Cette augmentation ferait suite à la baisse de 9,2 % affichée en 2020, attribuable en grande partie au choc économique découlant de la pandémie de COVID-19. Les dépenses en immobilisations pour les structures non résidentielles devraient se chiffrer à 175,2 milliards de dollars; elles enregistreraient ainsi une croissance de 7,5 % par rapport à 2020 et dépasseraient le niveau observé en 2019. Cependant, les dépenses au chapitre du matériel et de l'outillage, qui devraient se chiffrer à 91 milliards de dollars (+6,2 %), seront insuffisantes pour compenser entièrement la baisse de 13,4 % enregistrée en 2020.

Graphique 1  Graphique 1: Dépenses en immobilisations, actifs corporels non résidentiels : augmentation des perspectives en 2021
Dépenses en immobilisations, actifs corporels non résidentiels : augmentation des perspectives en 2021

Faits saillants

Les dépenses en immobilisations des organismes du secteur public devraient augmenter de 9,3 %, après avoir augmenté de 5,7 % en 2020. Les investissements au chapitre des actifs corporels non résidentiels privés devraient augmenter de 5,6 % en 2021, ce qui sera loin de suffire à contrebalancer la chute de 16,7 % enregistrée en 2020.

Des 20 secteurs industriels, 14 ont déclaré avoir l'intention d'augmenter leurs dépenses en immobilisations en 2021, comparativement à 5 en 2020 et à 15 en 2019.

On s'attend à ce que le secteur du transport et de l'entreposage se classe en tête au chapitre de l'investissement au Canada en 2020 et 2021, ce qui renforcera l'important rôle logistique qu'il joue dans l'économie. Les dépenses en immobilisations du secteur devraient atteindre un niveau record de 47,9 milliards de dollars en 2021 (+7,2 %). Cette hausse ferait suite à l'augmentation similaire enregistrée par ce secteur en 2020 (+4,9 %) et à la croissance marquée affichée en 2019 (+19,5 %).

Les dépenses en immobilisations dans le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz devraient augmenter et se situer à 32,9 milliards de dollars (+5,2 %) en 2021, après avoir enregistré une baisse marquée de 14,7 milliards de dollars (-31,9 %) en 2020.

Après s'être repliées de façon marquée en 2020 (-29,9 %), les dépenses en immobilisations dans les services d'hébergement et de restauration devraient continuer de se contracter en 2021 (-26,6 %), ce secteur ayant été directement touché par les restrictions sanitaires imposées par le gouvernement dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Toutes les provinces et tous les territoires, sauf trois, devraient voir leurs perspectives de dépenses augmenter en 2021. Les plus fortes hausses sont attendues en Ontario (+7,0 milliards de dollars), au Québec (+4,7 milliards de dollars) et en Alberta (+2,5 milliards de dollars). C'est l'inverse de ce qui s'est produit en 2020, alors que les estimations provisoires indiquaient une baisse des niveaux d'investissement pour neuf provinces et territoires, de même que des changements notables en Alberta (-9,7 milliards de dollars), en Ontario (-6,9 milliards de dollars) et en Saskatchewan (-2,4 milliards de dollars).

Le secteur du transport et de l'entreposage, qui n'a pas été ralenti par la pandémie de COVID-19, se classe au premier rang au chapitre de l'investissement

Portées par la croissance des investissements en construction non résidentielle, les dépenses en immobilisations dans le secteur du transport et de l'entreposage devraient se chiffrer à 47,9 milliards de dollars en 2021, ce qui représenterait un niveau record. En fait, on prévoit une croissance des dépenses pour une cinquième année consécutive, et les dépenses consacrées aux structures devraient avoir plus que doublé par rapport à 2016.

Le sous-secteur du transport en commun et du transport terrestre de voyageurs devrait voir son investissement total en 2021 augmenter de 10,4 % pour se chiffrer à 12,3 milliards de dollars (+1,2 milliard de dollars), en raison de plusieurs projets de transport en commun à grande échelle qui sont en cours au Québec et en Ontario. Les gouvernements du Canada et du Québec ont annoncé qu'ils investiraient 1,28 milliard de dollars chacun dans le coût prévu de 6,3 milliards de dollars pour compléter le Réseau express métropolitain (REM) à Montréal. D'importants investissements devraient également avoir lieu en Ontario, la Ville d'Ottawa ayant tenu sa cérémonie d'inauguration des travaux pour l'Étape 2 du projet de train léger en septembre 2020, dont la valeur est établie à 4,7 milliards de dollars. Des projets similaires de transport en commun sont également en cours à Toronto, où on a annoncé des progrès dans la construction du projet de ligne de train léger sur rail Eglinton Crosstown de Metrolinx.

Des augmentations sont également prévues dans le sous-secteur du transport par pipeline, dont les dépenses en immobilisations devraient atteindre 13,0 milliards de dollars (+552 millions de dollars), et dans celui des activités de soutien pour les industries du transport, dont les dépenses devraient se chiffrer à 10,7 milliards de dollars (+693 millions de dollars). La majeure partie des investissements de ces sous-secteurs serait effectuée en Colombie-Britannique et en Alberta.

Les dépenses en immobilisations dans le secteur de l'extraction minière, de l'exploitation en carrière et de l'extraction de pétrole et de gaz devraient s'accroître pour se situer à 32,9 milliards de dollars (+5,2 %) en 2021, après avoir enregistré une baisse marquée de 14,7 milliards de dollars (-31,9 %) en 2020. Le sous-secteur de l'extraction de pétrole et de gaz a été durement touché par la pandémie de COVID-19, comme l'indiquent les données du communiqué « Statistiques de l'énergie ». La demande mondiale de pétrole brut a baissé de 6,1 % et, au Canada, la consommation d'essence à moteur a diminué de 13,7 % d'une année à l'autre, en grande partie en raison du passage au télétravail pour de nombreux Canadiens et de l'instauration de diverses restrictions de voyage et mesures de confinement. Dans ce contexte, le sous-secteur du pétrole et du gaz a réduit ses dépenses totales en immobilisations de 12,2 milliards de dollars en 2020, et ces baisses ont touché à la fois l'extraction de pétrole et de gaz par des méthodes classiques, dont les dépenses se sont établies à 14,3 milliards de dollars (-9,2 milliards de dollars), et l'extraction de pétrole par des méthodes non classiques, dont les dépenses se sont situées à 7,4 milliards de dollars (-3,0 milliards de dollars).

Le secteur des services d'hébergement et de restauration a enregistré la plus forte baisse des investissements en 2020 (-29,9 %), et une nouvelle baisse est prévue pour 2021 (-26,6 %), les entreprises du secteur devant composer avec la perte de revenus. Selon les résultats du Statistiques financières trimestrielles des entreprises, le secteur des arts, spectacles et loisirs ainsi que celui des services d'hébergement et de restauration ont enregistré une perte nette en 2020. Cependant, les perspectives du secteur des arts, spectacles et loisirs semblent positives, car, après avoir affiché une baisse de 13,3 % en 2020, le secteur prévoit une augmentation des dépenses en immobilisation de 8,6 % en 2021.

Le secteur de la fabrication a déclaré une augmentation de 11,3 % de ses intentions de dépenses en immobilisations pour 2021 et celles-ci s'établiraient à 20,2 milliards de dollars, surtout en raison d'une augmentation de 14,5 % des dépenses en immobilisations liées au matériel et à l'outillage. Après avoir fait état d'une augmentation de 10,6 % en 2019, les fabricants ont déclaré une diminution de 22,5 % en 2020. Ce sont les fabricants de produits chimiques en Ontario (-903 millions de dollars) et en Alberta (-767 millions de dollars) qui ont été les plus touchés, principalement en raison de projets arrivés à terme.

Le sous-secteur de la fabrication de matériel de transport, dont les dépenses en immobilisations devraient augmenter de 70,1 % (+1,4 milliard de dollars pour se chiffrer à 3,5 milliards de dollars), se classe en tête au chapitre de l'investissement dans la fabrication en 2021. Plusieurs fabricants ont annoncé des investissements considérables dans la fabrication de véhicules électriques en Ontario. General Motors Canada a annoncé le 18 janvier 2021 qu'il investirait 1 milliard de dollars dans l'usine de montage de CAMI à Ingersoll pour la fabrication de véhicules électriques. De plus, le 8 octobre 2020, les gouvernements du Canada et de l'Ontario ont annoncé qu'ils investiront chacun 295 millions de dollars pour réoutiller le complexe de montage de Ford du Canada à Oakville pour en faire un centre mondial de production de véhicules électriques à batterie. De même, Fiat Chrysler Automobiles investira jusqu'à 1,5 milliard de dollars dans une plateforme de véhicules multiénergie à l'usine de montage de Windsor.

Les organismes du secteur public augmentent leurs investissements pendant la pandémie

Les investissements du secteur public se sont poursuivis pendant la pandémie. Après l'augmentation de 5,3 milliards de dollars (+5,7 %) enregistrée en 2020, une croissance de 9,1 milliards de dollars (+9,3 %) est attendue pour 2021. Cette situation contraste avec celle observée pour les investissements des organismes du secteur privé, dont les dépenses ont fléchi de 30,4 milliards de dollars (-16,7 %) en 2020; un rétablissement modeste est cependant prévu et leurs dépenses devraient afficher une hausse de 8,4 milliards de dollars (+5,6 %) en 2021. On s'attend à ce que les dépenses augmentent en 2021 dans tous les secteurs gouvernementaux et des augmentations notables sont prévues dans les administrations publiques provinciales et territoriales (+1,4 milliard de dollars), les administrations publiques locales, municipales et régionales (+1,2 milliard de dollars) et les services d'enseignement (+1,1 milliard de dollars).

Résumé régional

On s'attend à ce que 10 des 13 provinces et territoires investissent davantage dans la construction non résidentielle ainsi que dans le matériel et l'outillage en 2021; toutefois, en raison des baisses enregistrées en 2020, peu s'attendent à ce que l'on atteigne les niveaux observés en 2019. Cependant, les dépenses en immobilisations n'ont pas diminué dans toutes les provinces et tous les territoires en 2020 — l'Île-du-Prince-Édouard (+9,4 %), les Territoires du Nord-Ouest (+9,1 %), la Colombie-Britannique (+2,4 %) et la Nouvelle-Écosse (+2,0 %) ont tous enregistré des hausses en 2020.

En 2021, les dépenses d'investissement en Ontario devraient augmenter de 9,1 % pour s'élever à 83,9 milliards de dollars, et celles du Québec devraient augmenter de 10,9 % pour se chiffrer à 48,3 milliards de dollars. En comparaison, en 2020, ces deux provinces ont affiché des baisses de 8,2 % et de 4,9 %, respectivement. Il convient de noter que, en Ontario et au Québec, en 2020, le nombre de cas de COVID-19 a été nettement plus élevé, les mesures de santé publique ont été plus strictes et les fermetures ont duré plus longtemps que dans les autres provinces et territoires. On s'attend à ce que l'économie se redresse suffisamment rapidement une fois que les vaccins auront été déployés en quantité suffisante, ce qui aura une incidence positive sur les investissements.

Toutes les provinces de l'Atlantique, à l'exception du Nouveau-Brunswick, prévoient une réduction de leurs investissements en immobilisations pour 2021. Toutefois, pour l'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse, les dépenses ont augmenté en 2020 par rapport à 2019. Une forte croissance démographique à l'Île-du-Prince-Édouard avant la pandémie a contribué à maintenir les niveaux d'investissement en 2020. Les investissements mensuels en bâtiments non résidentiels indiquent une augmentation de 20,0 % pour 2020 par rapport à 2019 dans cette province.

Les dépenses en immobilisations dans l'infrastructure canadienne ont augmenté de 7,2 % en 2019

Les investissements en immobilisations dans les actifs d'infrastructures ont augmenté de 6,8 milliards de dollars pour atteindre 100,1 milliards de dollars en 2019, et 9 des 16 fonctions d'infrastructure ont affiché des hausses. La plus forte croissance a été enregistrée au chapitre des dépenses en transports autres que les transports routiers et les transports en commun, celles-ci ayant augmenté de 33,4 % (+4,2 milliards de dollars), en grande partie sous l'effet de projets majeurs dans les pipelines, le rail et les ports de mer.

Les investissements en transports, y compris le transport routier et le transport en commun, se sont accrus pour passer à 42,7 milliards de dollars (+12,4 %) et se classent encore au premier rang au chapitre des investissements dans la plupart des provinces et des territoires. Les investissements en électricité ont augmenté pour atteindre 19,4 milliards de dollars (+15,3 %) et c'est cette composante qui a le plus contribué aux dépenses d'infrastructure au Manitoba (1,6 milliard de dollars) et à Terre-Neuve-et-Labrador (1,2 milliard de dollars). Les investissements dans la fonction de logement (logements locatifs sociaux et abordables) occupaient la première place au Nunavut (72,4 millions de dollars). Dans un renversement intéressant, les investissements en infrastructures de santé et de protection sociale, à l'exception du logement, ont augmenté de 25,6 % en 2019, tandis que les investissements en infrastructures liés à l'enseignement ont diminué de 20,3 %.

En 2019, les dépenses ont augmenté à la fois pour les infrastructures publiques (+2,5 %) et les infrastructures privées (+23,2 %). Les dépenses en immobilisations visant à soutenir les transports (aérien, ferroviaire, maritime et par pipeline) et l'électricité ont constitué la majorité des investissements en infrastructures par des organismes du secteur privé (70,2 %).



  Note aux lecteurs

L'Enquête sur les dépenses en immobilisations et réparations est fondée sur une enquête par sondage réalisée auprès de 25 000 organismes publics et privés. L'enquête sur les perspectives pour 2021 a été menée de septembre 2020 à janvier 2021.

L'enquête comprend les perspectives pour 2021, les estimations provisoires pour 2020 et les estimations révisées pour 2019.

Les données du présent communiqué sont exprimées en dollars courants.

L'infrastructure désigne les systèmes et les structures physiques qui soutiennent la production de biens et de services, la fourniture de ces biens et services aux gouvernements, aux entreprises et aux citoyens ainsi que leur utilisation par ceux-ci. Le produit « Sources et méthodes : investissement en immobilisations dans les infrastructures » présente un sommaire des concepts et contient des renseignements sur la comparabilité avec d'autres sources de données.

Visitez le portail Statistiques sur la construction pour accéder, en un seul endroit pratique, aux données, aux publications et aux outils interactifs liés à la construction.

Tableaux de données en temps réel

Les tableaux de données en temps réel 34-10-0278-01 et 34-10-0279-01 seront mis à jour le 2 mars.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour obtenir des renseignements analytiques ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Pierre-Louis Venne au 613-853-2107 (pierre-louis.venne@canada.ca), Division de l'investissement, des sciences et de la technologie.

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