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Statistiques de l'énergie, avril 2020

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Diffusion : 2020-07-03

La baisse généralisée de la production d'énergie en avril a rendu compte de la manière dont nos vies ont été transformées après un premier mois complet de mesures de distanciation physique liées à la COVID-19.

La production d'essence à moteur, de carburant diesel et de carburéacteur de type kérosène a fortement diminué en avril en raison de l'augmentation du travail à distance, des restrictions de voyage et de la fermeture d'entreprises et d'établissements d'enseignement. En revanche, la consommation de gaz naturel par les consommateurs résidentiels a augmenté, en partie parce que la demande s'est accrue, les Canadiens ayant respecté les consignes sanitaires dans lesquelles on recommande de rester à la maison.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'énergie au Canada, veuillez consulter le Portail canadien d'information sur l'énergie. Pour obtenir des mises à jour régulières sur l'initiative du Centre canadien d'information sur l'énergie, veuillez consulter le site Web Centre canadien d'information sur l'énergie et suivre #infoénergie sur les médias sociaux.

La production de pétrole brut diminue sous l'effet de l'offre excédentaire et de la baisse des prix de l'énergie

Le Canada a produit 20,5 millions de mètres cubes (129,2 millions de barils) de pétrole brut et de produits équivalents en avril, en baisse de 9,0 % par rapport au même mois en 2019. Il s'agit de la plus forte baisse d'une année à l'autre observée depuis juin 2016 (-9,4 %), à la suite des feux de forêt qui se sont propagés dans le nord de l'Alberta tôt ce printemps.

C'est la production de bitume brut qui a le plus contribué à la diminution d'une année à l'autre, celle-ci ayant fléchi de 22,2 % pour s'établir à 7,1 millions de mètres cubes. Il s'agissait du niveau de production le plus faible enregistré en près de quatre ans. La production issue de l'extraction minière ainsi que de l'extraction in situ a été considérablement réduite, les producteurs ayant mis en place des réductions de production volontaires.

L'extraction de pétrole brut lourd (-9,1 %) et de pétrole brut léger et moyen (-5,0 %) a aussi fléchi en avril. La baisse générale de la production a été contrebalancée par l'augmentation de la production de pétrole brut synthétique (+6,4 %) et de produits équivalents (+2,9 %).

Facteurs ayant eu une incidence sur le secteur de l'énergie en avril

Les marchés de l'énergie se heurtaient encore à des difficultés accrues en avril. La plupart des secteurs de l'énergie subissaient toujours les répercussions des mesures de distanciation physique et des restrictions de voyage instaurées par les gouvernements en mars dans le but de freiner la propagation de la COVID-19.

La demande mondiale de pétrole brut s'est effondrée dans le contexte de la crise de la COVID-19. Selon les estimations de la US Energy Information Administration, de janvier à avril 2020, la demande mondiale de pétrole brut a diminué de plus d'un cinquième (-22,7 %), alors que l'offre mondiale a reculé de 2,0 %. De plus, les prix du pétrole brut ont atteint des creux historiques en avril, principalement parce que l'offre a excédé la demande. Selon l'Indice des prix des matières brutes, le prix du pétrole brut a diminué de 44,6 % de mars à avril. Il s'agit de la baisse mensuelle la plus prononcée à avoir été enregistrée depuis le début de cette série, en janvier 1981.

Pour sa part, l'Indice des prix des produits industriels a reculé de 2,3 % de mars à avril. Il s'agissait de la quatrième baisse mensuelle consécutive et de la diminution la plus prononcée enregistrée depuis décembre 2008. La baisse des prix des produits énergétiques et du pétrole, plus particulièrement des prix de l'essence à moteur (-30,6 %), du carburant diesel (-24,5 %) et du carburéacteur (-28,0 %) ont contribué le plus à la baisse.

Graphique 1  Graphique 1: Production, exportations et importations de pétrole brut et de produits équivalents
Production, exportations et importations de pétrole brut et de produits équivalents

Les exportations de pétrole brut et de produits équivalents ont fléchi de 6,7 % pour s'établir à 16,7 millions de mètres cubes en avril. Il s'agissait de la première baisse mensuelle enregistrée d'une année à l'autre en cinq mois. La diminution était attribuable à l'affaiblissement de la demande de pétrole brut de la part des raffineries des États-Unis.

Les exportations par pipeline vers les États-Unis ont chuté à leur niveau le plus faible depuis février 2019, en baisse de 6,7 % pour s'établir à 14,3 millions de mètres cubes. Les exportations vers les États-Unis par d'autres moyens de transport (ferroviaire, routier et maritime) ont aussi fléchi en avril, la capacité de transport requise pour alimenter les pipelines ayant diminué. Pendant ce temps, les exportations vers d'autres pays ont augmenté en raison de la croissance du volume des exportations à partir de Terre-Neuve-et-Labrador.

Les importations de pétrole brut et de produits équivalents ont baissé de 21,7 % pour se situer à 2,7 millions de mètres cubes en avril, ce qui représente leur plus faible niveau depuis le début de la série de données en janvier 2016. Les importations des raffineries ont chuté de plus du tiers (-35,4 %) par suite de la fermeture partielle ou complète de plusieurs raffineries canadiennes importatrices de pétrole brut.

La production et la consommation de produits pétroliers raffinés affichent une baisse marquée

L'activité des raffineries a poursuivi sa tendance à la baisse en avril, un grand nombre de raffineries ayant réduit ou cessé leur production en réponse à la faiblesse de la demande de produits énergétiques. L'utilisation de pétrole brut par les raffineries canadiennes a reculé de 21,8 % d'une année à l'autre pour se situer à 6,0 millions de mètres cubes, soit leur niveau le plus bas depuis avril 2018.

La production nette d'essence à moteur (y compris les composants de mélange à essence et le carburant à l'éthanol) a diminué de 32,0 % d'une année à l'autre pour s'établir à 2,3 millions de mètres cubes en avril. La production de carburant diesel a fléchi de 8,9 %, alors que celle de carburéacteur a chuté de 88,9 %.

Malgré la faiblesse des prix au détail, la demande de produits pétroliers raffinés a diminué en avril en raison de l'augmentation du nombre de personnes qui travaillaient à domicile, des restrictions de voyage en vigueur et de la fermeture des entreprises et des établissements d'enseignement. La consommation intérieure d'essence à moteur (-44,8 %) ainsi que celle de carburant diesel (-20,9 %) ont accusé des baisses marquées d'une année à l'autre.

Graphique 2  Graphique 2: Consommations intérieure d'essence à moteur, de carburant diesel et de carburéacteur de type kérosène
Consommations intérieure d'essence à moteur, de carburant diesel et de carburéacteur de type kérosène

La consommation de carburéacteur a affiché une baisse sans précédent de 84,3 % d'une année à l'autre en avril, les principaux transporteurs aériens ayant suspendu ou considérablement réduit leurs activités dans la foulée des restrictions imposées sur les voyages intérieurs et internationaux.

La production de gaz naturel fléchit sous l'effet d'une réduction de la demande

La production canadienne de gaz naturel marchand a affiché une quatrième baisse en cinq mois, ayant diminué de 3,0 % d'une année à l'autre pour se situer à 566,0 millions de gigajoules en avril.

Les livraisons totales de gaz naturel aux consommateurs canadiens ont augmenté de 1,9 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 402,5 millions de gigajoules en avril. Cette hausse était surtout attribuable à la demande accrue des consommateurs résidentiels (+10,5 %) en avril, les Canadiens ayant respecté les consignes sanitaires dans lesquelles on recommande de rester à la maison, et des températures plus froides que d'habitude ayant été observées dans les provinces du centre et de l'Ouest. Les livraisons aux consommateurs industriels ont fléchi de 0,9 % par rapport à avril 2019.

Après avoir affiché en mars une diminution de 13,4 % d'une année à l'autre, les exportations de gaz naturel par pipeline aux États-Unis ont poursuivi leur baisse en avril et ont reculé d'un autre 13,1 % pour se situer à 201,5 millions de gigajoules. Il s'agissait du niveau des exportations le plus faible enregistré depuis le début de cette série de données en janvier 2016. L'affaiblissement de la demande de gaz naturel canadien a coïncidé avec le ralentissement économique soutenu observé aux États-Unis.

Graphique 3  Graphique 3: Production marchande, exportations et importations de gaz naturel
Production marchande, exportations et importations de gaz naturel

Les importations de gaz naturel par pipeline en provenance des États-Unis se sont repliées de 6,2 % pour s'établir à 87,7 millions de gigajoules. Il s'agissait de la troisième baisse mensuelle consécutive enregistrée d'une année à l'autre. La majeure partie des importations totales de gaz naturel était à destination de l'Ontario.

La production et la consommation d'électricité diminuent

La production d'électricité au Canada a diminué de 1,0 % d'une année à l'autre pour se situer à 48,8 millions de mégawattheures (MWh) en avril. Cette baisse était principalement attribuable à la production d'électricité à partir de combustibles, laquelle a fléchi de 9,6 % pour s'établir à 8,9 millions de MWh.

La baisse globale de production d'électricité a été compensée en partie par la production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelable (dont l'hydroélectricité, l'énergie éolienne, l'énergie solaire, l'énergie marémotrice et d'autres sources), qui a augmenté de 1,1 % d'une année à l'autre pour s'élever à 33,1 millions de MWh, et par la production d'électricité nucléaire, qui s'est accrue de 13,3 % d'une année à l'autre pour se chiffrer à 7,5 millions de MWh.

Graphique 4  Graphique 4: Production d'électricité
Production d'électricité

La consommation d'électricité au Canada a baissé de 4,9 % en avril. Il s'agit de la diminution mensuelle la plus prononcée, d'une année à l'autre, observée depuis décembre 2015, alors que la consommation avait fléchi de 6,8 %. Ce recul a découlé de la baisse saisonnière attendue, combinée à la diminution de la demande d'électricité, de nombreux consommateurs commerciaux et industriels ayant réduit leurs activités en raison de la COVID-19.

Les exportations d'électricité vers les États-Unis ont augmenté de 30,6 % pour s'élever à 5,0 millions de MWh en avril. Le Québec, l'Ontario et le Manitoba ont été les principales provinces exportatrices. Les importations d'électricité en provenance États-Unis, qui ont tendance à être volatiles, ont quant à elles fléchi de 44,2 % pour s'établir à 0,8 million de MWh. La majeure partie des importations totales d'électricité était à destination de la Colombie-Britannique.

La production de charbon diminue de près d'un cinquième

La production de charbon a poursuivi sa tendance à la baisse, celle-ci ayant reculé de 18,7 % d'une année à l'autre pour se situer à 3,2 millions de tonnes en avril, alors que certaines mines ont été fermées en raison de la COVID-19. La production de coke, pour sa part, a diminué de 15,1 % pour s'établir 177,8 milliers de tonnes.

  Note aux lecteurs

Les programmes d'enquête qui appuient le communiqué « Statistiques de l'énergie » comprennent les suivants :

  • Pétrole brut et gaz naturel : approvisionnement et utilisation (numéro d'enquête 2198, tableaux 25-10-0036-01, 25-10-0055-01 et 25-10-0063-01). Les données de janvier à mars 2020 ont été révisées.
  • Transport et entreposage d'énergie (numéro d'enquête 5300, tableaux 25-10-0075-01 et 25-10-0077-01).
  • Transport, entreposage et distribution de gaz naturel (numéros d'enquête 2149, 5210 et 5215, tableaux 25-10-0057-01, 25-10-0058-01 et 25-10-0059-01).
  • Approvisionnement et utilisation des produits pétroliers raffinés (numéro d'enquête 2150, tableau 25-10-0076-01).
  • Énergie électrique (numéro d'enquête 2151, tableaux 25-10-0015-01 et 25-10-0016-01). Les données de mars 2020 ont été révisées.
  • Charbon et coke (numéros d'enquête 2147 et 2003, tableaux 25-10-0045-01 et 25-10-0046-01).

Les données peuvent faire l'objet de révisions. Les définitions, les sources de données et les méthodes relatives à chaque programme d'enquête sont accessibles au moyen du numéro respectif de chaque enquête.

À partir du mois de référence de janvier 2020, le questionnaire de l'Enquête mensuelle sur le transport par oléoduc de pétrole brut et d'autres produits pétroliers liquides a été remanié. Le nouveau contenu de l'enquête (appelée Enquête mensuelle sur le transport et l'entreposage d'énergie) a été modifié pour mieux rendre compte de l'évolution de l'industrie du pétrole. En plus des sociétés d'oléoducs, le transport ferroviaire et le transport maritime font maintenant partie de l'échantillon. De nouvelles variables ont été ajoutées, alors que d'autres ne seront plus publiées. En raison des changements apportés à la méthodologie, il est possible que les estimations actuelles ne soient pas comparables avec celles figurant dans les tableaux publiés avant janvier 2020.

L'Enquête mensuelle sur les produits pétroliers raffinés a été remaniée à partir du mois de référence de janvier 2019. Le contenu du questionnaire a été modifié en vue de mieux rendre compte de l'évolution de l'industrie du pétrole raffiné. Les usines de valorisation et les terminaux sont maintenant compris dans la base de sondage. De nouvelles variables ont été ajoutées, alors que d'autres ne seront plus publiées. En raison des changements apportés à la méthodologie, les estimations actuelles pourraient ne pas être comparables avec celles publiées avant janvier 2019.

Le programme de la statistique de l'énergie repose sur des données provenant des répondants ainsi que des données administratives.

Les données figurant dans le présent communiqué ne sont pas désaisonnalisées.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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