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Statistiques sur les crimes déclarés par la police, 2018

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Diffusion : 2019-07-22

Les crimes déclarés par la police au Canada, tels que mesurés par le taux de criminalité et l'Indice de gravité de la criminalité (IGC), ont augmenté pour une quatrième année consécutive en 2018, en hausse de 2 %. Malgré cette augmentation, l'IGC de 2018 était inférieur de 17 % à celui enregistré 10 ans auparavant. L'IGC permet de mesurer le volume et la gravité des crimes déclarés par la police au Canada, et la valeur de l'indice de base est de 100 pour l'année 2006.

La variation de l'IGC en 2018 découle de l'augmentation des taux de nombreuses infractions déclarées par la police. Énumérées dans l'ordre d'importance de leur incidence relative sur l'IGC, ces infractions comprennent la fraude (+13 %), les agressions sexuelles de niveau 1 (+15 %) — soit celles qui n'impliquent pas d'arme ou ne causent pas de lésions corporelles évidentes à la victime —, le vol à l'étalage de 5 000 $ ou moins (+14 %) et le vol de plus de 5 000 $ (+15 %). Ces hausses ont été contrebalancées en partie par la diminution d'autres infractions, y compris la baisse des taux d'introductions par effraction (-1 %) et des vols qualifiés (-3 %).

Plus de 2 millions d'infractions au Code criminel (sauf les délits de la route) ont été déclarées par la police en 2018, soit près de 69 800 affaires de plus qu'en 2017. Le taux de crimes déclarés par la police — qui sert à mesurer le volume de crimes signalés à la police — a augmenté de 2 % en 2018, lequel s'est établi à 5 488 affaires pour 100 000 habitants. Il s'agit d'une baisse de 17 % par rapport au taux enregistré en 2008.

Une analyse détaillée est présentée dans le nouvel article de Juristat publié aujourd'hui sous le titre « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2018 » de même que dans l'infographie « Crimes déclarés par la police au Canada en 2018 ».

Il importe de noter que l'IGC et le taux de crimes déclarés par la police ne comprennent que les affaires qui sont portées à l'attention de la police, qu'il s'agisse des incidents signalés par le public ou des affaires décelées grâce aux mesures proactives de la police. Les résultats de la plus récente Enquête sociale générale sur la victimisation ont révélé qu'un peu moins du tiers (31 %) des incidents avec violence et des incidents sans violence ont été signalés à la police.

Graphique 1  Graphique 1: Indices de gravité des crimes déclarés par la police, 1998 à 2018
Indices de gravité des crimes déclarés par la police, 1998 à 2018

Graphique 2  Graphique 2: Taux de crimes déclarés par la police, 1962 à 2018
Taux de crimes déclarés par la police, 1962 à 2018

La moitié des provinces et deux territoires enregistrent un Indice de gravité de la criminalité plus élevé

En 2018, l'Indice de gravité de la criminalité (IGC) était plus élevé dans cinq provinces et deux territoires comparativement à un an auparavant. Ainsi, l'Île-du-Prince-Édouard (+17 %), l'Ontario (+6 %), le Manitoba (+6 %), le Nunavut (+6 %), les Territoires du Nord-Ouest (+5 %), le Nouveau-Brunswick (+4 %) et Terre-Neuve-et-Labrador (+4 %) ont enregistré une hausse de leur IGC. Des baisses de l'IGC ont été observées au Yukon (-7 %), en Saskatchewan (-3 %), au Québec (-2 %) et en Nouvelle-Écosse (-2 %), tandis qu'en Colombie-Britannique et en Alberta, il est demeuré stable.

L'Indice de gravité de la criminalité augmente dans les deux tiers des régions métropolitaines de recensement

En 2018, l'IGC avait augmenté dans les deux tiers des plus grandes villes du Canada (régions métropolitaines de recensement [RMR]). Les hausses les plus marquées ont été observées à Windsor (+21 %), à Moncton (+15 %) et à St. Catharines–Niagara (+15 %). L'introduction par effraction a contribué de façon importante à la hausse notée à Windsor et à St. Catharines–Niagara, tandis que la fraude a contribué de façon importante à l'augmentation observée à Moncton et à Windsor. Les baisses les plus prononcées de l'IGC ont été enregistrées à Belleville (-20 %), à Saguenay (-12 %) et à Peterborough (-10 %).

Le taux d'homicides recule

Après avoir augmenté en 2017, le taux d'homicides au Canada a baissé de 4 % en 2018, pour passer de 1,82 homicide à 1,76 homicide pour 100 000 habitants. En 2018, la police a déclaré 651 homicides au Canada, c'est-à-dire 15 homicides de moins que l'année précédente. Malgré cette baisse, le taux d'homicides était supérieur au taux national moyen pour les 10 années précédentes.

Un nombre beaucoup moins élevé d'homicides ont été déclarés en Alberta (-38), en Colombie-Britannique (-30), au Québec (-10) et en Nouvelle-Écosse (-10) en 2018. À l'exception de l'Alberta, ces baisses surviennent à la suite de hausses notables en 2017. En revanche, l'Ontario a enregistré 69 homicides de plus en 2018 qu'en 2017, en partie en raison de trois événements graves survenus à Toronto en 2018, qui ont fait 20 victimes d'homicide et 26 victimes de tentative de meurtre. La ville de Toronto a été touchée par la découverte de victimes d'une série d'homicides commis au cours d'une période de sept ans (2010 à 2017), par une attaque survenue dans le quartier des affaires du centre-ville de North York, où des piétons ont été délibérément happés par une fourgonnette, et par une fusillade sur l'avenue Danforth, dans le quartier grec.

Des statistiques détaillées sur les homicides sont accessibles dans les tableaux de données en ligne.

Plus de 1 victime d'homicide sur 5 est autochtone

Les Autochtones, y compris les Premières Nations, les Métis et les Inuits, représentaient 5 % de la population canadienne en 2018, mais 22 % des victimes d'homicide. Parmi les 140 victimes autochtones d'homicide déclarées par la police, 96 étaient de sexe masculin (69 %) et 44 étaient de sexe féminin (31 %). Il s'agit du premier recul du nombre de victimes de sexe masculin depuis 2014; chez les personnes de sexe féminin, toutefois, lorsque les données sur l'identité autochtone ont été rendues publiques, elles faisaient état de six victimes de sexe féminin de plus qu'en 2017, ce qui représente une deuxième augmentation annuelle consécutive. Dans l'ensemble, en 2018, le taux d'homicides était cinq fois plus élevé chez les Autochtones que chez les non-Autochtones (7,31 pour 100 000 Autochtones par rapport à 1,44 pour 100 000 non-Autochtones).

Le taux d'agressions sexuelles déclarées par la police augmente pour une quatrième année consécutive

Le nombre d'agressions sexuelles déclarées par la police est vraisemblablement une sous-estimation du nombre réel d'agressions sexuelles survenues au Canada, puisqu'il arrive souvent que ces types d'infractions ne soient pas signalés à la police. Le nombre d'agressions sexuelles déclarées par la police a augmenté de façon marquée en 2017 et en 2018, période où s'intensifiait le débat public sur les questions se rapportant à la violence sexuelle.

Plus de 28 700 agressions sexuelles ont été déclarées par la police en 2018 (78 pour 100 000 habitants). Il s'agit de la quatrième hausse annuelle consécutive du taux d'agressions sexuelles. La quasi-totalité (98 %) des agressions sexuelles déclarées par la police ont été classées comme étant des agressions de niveau 1, ce qui veut dire qu'elles n'impliquaient pas d'arme ou n'ont pas causé de lésions corporelles apparentes à la victime.

De 2017 à 2018, le taux d'agressions sexuelles déclarées par la police a augmenté dans chaque province et territoire, sauf dans les Territoires du Nord-Ouest. Quant aux RMR, la majorité d'entre elles (28 sur 35) ont enregistré une hausse du taux d'agressions sexuelles.

La proportion d'agressions sexuelles déclarées par la police qui sont jugées « non fondées » diminue

Le 1er janvier 2018, Statistique Canada, en collaboration avec le milieu policier, a mis à jour la définition d'une affaire criminelle « fondée ». La nouvelle définition comprend maintenant les affaires pour lesquelles il n'existe aucune preuve crédible confirmant que l'incident signalé n'a pas eu lieu ainsi que les rapports fournis par une tierce partie qui répondent à ces critères. Compte tenu de cette nouvelle définition, le nombre d'affaires classées par la police comme étant fondées pourrait augmenter.

Si, après l'adoption de la nouvelle définition, les normes et les pratiques de déclaration n'avaient pas changé, le taux d'agressions sexuelles de niveau 1 déclarées par la police en 2018 aurait pu augmenter de 11 % à 12 %, comparativement à la hausse de 15 % déclarée cette année-là. La nouvelle définition mise à part, la fréquence de signalement des agressions sexuelles a augmenté en octobre 2017 — alors que la campagne #MoiAussi atteignait son sommet dans les médias sociaux — et est demeurée élevée d'un mois à l'autre, tout au long de 2018.

La proportion d'agressions sexuelles de niveau 1 signalées à la police en 2018 qui ont été classées comme non fondées s'établissait à 11 %, en baisse par rapport à 14 % en 2017. À titre de comparaison, 10 % des affaires de voies de fait simples ont été jugées non fondées en 2018, ce qui représente un recul par rapport à la proportion de 11 % notée en 2017.

Le taux d'infractions avec violence relatives aux armes à feu déclarées par la police en 2018 n'a pas augmenté

Le Code criminel énumère un certain nombre d'infractions avec violence qui comportent l'usage d'une arme à feu, notamment le fait de décharger une arme à feu intentionnellement, le fait de braquer une arme à feu, et l'usage d'une arme à feu lors de la perpétration d'un acte criminel. Le taux est demeuré stable en 2018 après avoir augmenté pendant trois années consécutives. Les données déclarées par la police ont révélé une diminution de 10 % du taux d'affaires liées à l'utilisation d'une arme à feu dans la perpétration d'un acte criminel ainsi qu'une baisse de 4 % du taux d'affaires liées au fait de décharger une arme à feu intentionnellement. Le taux d'affaires liées au fait de braquer une arme à feu a augmenté de 9 %.

D'autres crimes graves peuvent également comporter l'usage ou la présence d'une arme à feu. Parmi ceux-ci figurent l'homicide, le vol qualifié, les voies de fait et l'agression sexuelle. En 2018, le taux de crimes violents dans lesquels une arme à feu était présente s'est établi à 27 pour 100 000 habitants. Il s'agissait de la première diminution (-5 %) après quatre augmentations consécutives.

Le nombre de crimes motivés par la haine diminue après avoir atteint un sommet en 2017, mais demeure plus élevé qu'en 2016

À la suite d'une augmentation de 47 % observée en 2017, le nombre de crimes haineux déclarés par la police au Canada en 2018 a baissé de 13 % pour passer de 2 073 affaires à 1 798. Malgré ce recul, le nombre de crimes haineux demeure plus élevé que celui enregistré chaque année depuis 2009 (sauf en 2017) et reflète la tendance à la hausse observée depuis 2014.

La baisse d'une année à l'autre est presque entièrement attribuable aux diminutions observées en Ontario. À l'échelle nationale, le nombre de crimes haineux à l'égard de la population musulmane a diminué de 50 % après avoir atteint un sommet en 2017 en raison de hausses importantes en Ontario et au Québec. En 2018, les services de police ont également déclaré un moins grand nombre de crimes haineux à l'endroit des Noirs (-12 %) et un nombre moins élevé de crimes motivés par la haine d'une orientation sexuelle (-15 %). Les crimes haineux visant la population juive représentaient 19 % des crimes haineux en 2018, en baisse de 4 % par rapport à 2017. En 2018, le taux de crimes haineux sans violence affichait un plus grand recul (-23 %) que le taux de crimes haineux violents (-7 %).

Les données déclarées par la police sur les crimes motivés par la haine ne tiennent compte que des affaires qui sont portées à l'attention des services de police. Ces données dépendent également du niveau d'expertise que possèdent les services de police pour reconnaître les crimes motivés par la haine.

Pour obtenir plus de renseignements sur les crimes haineux, consulter les tableaux de données 35-10-0066-01, 35-10-0067-01 et 35-10-0191-01.

Le nombre d'affaires de fraude déclarées par la police augmente pour la septième année consécutive

La fréquence de certains types de fraude a récemment été mise en évidence par le Centre antifraude du Canada, en particulier les arnaques générales en ligne ou par téléphone, comme les arnaques de fraudeurs se faisant passer pour des représentants de l'Agence du revenu du Canada ou les arnaques de cartes-cadeaux prépayées. Selon certains services de police, la plus grande fréquence de signalement des affaires de fraude était liée à l'utilisation plus répandue d'un choix plus important d'options de signalement en ligne.

À l'échelle nationale, le taux de fraudes (y compris le vol d'identité et la fraude d'identité) déclarées par la police a augmenté pour la septième année consécutive, en hausse de 12 % par rapport à 2017 et de 46 % par rapport à 10 ans auparavant. Un peu moins de 149 000 affaires de fraude ont été déclarées par la police en 2018, ce qui se traduit par un taux de 402 affaires pour 100 000 habitants. Le volume élevé d'affaires de fraude est le principal facteur à l'origine de l'augmentation de l'IGC à l'échelle nationale.

Le nombre de vols à l'étalage de 5 000 $ ou moins augmente

Depuis 2008, le nombre de vols à l'étalage de 5 000 $ ou moins suit une tendance à la hausse marquée. En 2018, le vol à l'étalage de 5 000 $ ou moins a contribué de façon importante à l'augmentation de l'IGC à l'échelle nationale. Cette année-là, la police a déclaré un peu moins de 125 000 affaires de vol à l'étalage, ce qui représente un taux de 337 affaires pour 100 000 habitants, en hausse de 14 % par rapport à 2017.

Le taux de vols à l'étalage enregistré en 2018 était de 42 % supérieur au taux noté en 2008, tandis que les autres types de vol de biens d'une valeur de 5 000 $ ou moins ont diminué de 23 %. Le vol à l'étalage était le troisième facteur en importance à l'origine de l'augmentation de l'IGC à l'échelle nationale, après la fraude et les agressions sexuelles de niveau 1.

L'augmentation du taux de vols à l'étalage à l'échelle nationale est principalement attribuable aux hausses relativement importantes enregistrées au Manitoba (+61 %), en Alberta (+22 %) et en Ontario (+18 %). De même, certaines RMR, notamment Winnipeg (+77 %), Edmonton (+31 %), Calgary (+26 %) et Toronto (+20 %), ont stimulé cette augmentation à l'échelle nationale.

Les taux d'affaires d'extorsion déclarées par la police augmentent dans chaque province

Selon plusieurs services policiers canadiens, ainsi que le Centre antifraude du Canada, la nature des affaires d'extorsion (laquelle représente l'action d'obtenir quelque chose de quelqu'un, notamment une somme d'argent, en utilisant la force ou des menaces) se transforme, car l'ère numérique favorise l'émergence d'escroqueries commises par voie numérique et électronique telles que la fausse prise d'otage, les logiciels de rançon, et l'extorsion sexuelle (le fait d'obtenir la remise de fonds ou des faveurs sexuelles sous la menace d'une révélation compromettante d'activité sexuelle).

Le taux national d'affaires d'extorsion déclarées par la police (13 affaires pour 100 000 habitants) a augmenté de 44 % pour passer de 3 186 affaires en 2017 à 4 664 affaires en 2018. Bien qu'il ait fluctué de 1998 à 2011, le taux national d'affaires d'extorsion de 2012 a augmenté de 12 % et suit une tendance à la hausse depuis.

L'homicide, le blanchiment d'argent et les infractions à la Loi sur l'accise représentent les infractions les plus susceptibles d'être liées au crime organisé

Les services de police desservant 91 % de la population canadienne sont parvenus à séparer leurs données sur les crimes commis au profit des groupes du crime organisé ou des gangs de rue en 2018 des autres données. Selon ces nouvelles données, les infractions les plus susceptibles d'être liées au crime organisé ou aux gangs de rue étaient l'homicide (27 %), le blanchiment des produits de la criminalité (25 %), les infractions à la Loi sur l'accise (laquelle réglemente les droits d'accise sur l'alcool, le tabac et les produits du cannabis) (16 %), et le complot en vue de commettre un meurtre (15 %).

Pour de plus amples renseignements sur le crime organisé, consulter le tableau de données 35-10-0062-01.

Les taux d'infractions liées au cannabis déclarées par la police diminuent pour une septième année consécutive

La Loi sur le cannabis, qui est entrée en vigueur le 17 octobre 2018, fournit un cadre juridique pour la réglementation de la production, de la distribution, de la vente, de la possession, de l'importation et de l'exportation de cannabis au Canada. Avant la légalisation du cannabis, les infractions s'y rapportant étaient assujetties à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (LRCDAS).

Avant la légalisation du cannabis en octobre 2018, le nombre d'infractions à la LRCDAS liées à la possession (-33 %), au trafic (-44 %) et à la production (-35 %) de cannabis avait diminué par rapport à 2017, tandis que le nombre d'infractions liées à l'importation ou à l'exportation de cette drogue avait augmenté (+22 %). Bien que d'aucuns pourraient faire valoir que ces diminutions sont attribuables à la mise en œuvre de la Loi sur le cannabis au cours de l'année 2018, les données pour 9,5 mois de l'année 2017 indiquent une baisse de 14 % du taux de l'ensemble des infractions liées au cannabis avant la légalisation.

Depuis le 17 octobre 2018, la police a déclaré 1 454 affaires concernant des infractions prévues à la nouvelle loi, lesquelles représentaient 4 % des infractions liées au cannabis, même si la Loi sur le cannabis a été en vigueur moins de trois mois en 2018. Au cours des premiers mois d'application de la loi, les infractions prévues à la Loi sur le cannabis les plus courantes étaient liées à la possession (31 %), à l'importation ou à l'exportation (21 %) et à la vente (16 %) de cannabis.

Dans l'ensemble, les taux tirés des données sur les infractions liées au cannabis déclarées par la police sont en baisse au Canada depuis 2012. Un peu moins de 35 900 infractions liées au cannabis ont été déclarées par la police en 2018, ce qui correspond à un taux de 97 pour 100 000 habitants. Il s'agit d'un recul de 29 % par rapport à 2017. Toutes les provinces et tous les territoires ont affiché une baisse de ce taux.

Pour obtenir plus de renseignements sur le cannabis, consulter le Centre de statistiques sur le cannabis de Statistique Canada.

Le nombre d'infractions liées à la méthamphétamine déclarées par la police continue d'augmenter

Un certain nombre de services de police ont indiqué que l'usage illicite de la méthamphétamine (méthamphétamine en cristaux) est un problème croissant dans leurs collectivités et qu'il est peut-être à l'origine de l'augmentation du nombre d'autres types de crimes, y compris les crimes contre les biens et les crimes violents.

En 2018, 13 603 infractions liées à la méthamphétamine ont été dénombrées au Canada. Il s'agit d'une augmentation de 13 % d'une année à l'autre, qui s'inscrit dans la tendance à la hausse amorcée en 2008. Toutes drogues confondues, la deuxième infraction en importance après la possession de cannabis était la possession de méthamphétamine (28 affaires pour 100 000 habitants). Le taux d'infractions liées à la possession de méthamphétamine a augmenté de 10 % en 2018, tandis que le taux d'infractions liées au trafic, à la production, et à l'importation ou à l'exportation de cette drogue s'est accru de 23 %. Les infractions liées à la méthamphétamine représentaient 16 % des infractions relatives aux drogues déclarées par la police en 2018.

Les infractions liées aux opioïdes déclarées par la police sont plus nombreuses en Colombie-Britannique

Selon l'Agence de la santé publique du Canada, de janvier 2016 à décembre 2018, 11 500 personnes sont décédées d'une surdose d'opioïdes; il s'agit d'une crise persistante dans de nombreuses collectivités canadiennes. Pour répondre au besoin d'information sur les opioïdes, Statistique Canada a commencé à recueillir des données sur les infractions liées aux opioïdes (y compris le fentanyl, mais à l'exception de l'héroïne) séparément des données sur les « autres drogues » en novembre 2017.

En 2018, 2 490 infractions liées aux opioïdes ont été dénombrées au Canada, ce qui correspond à un taux de 7 affaires pour 100 000 habitants. Parmi les provinces, celles qui ont enregistré les taux d'infractions liées aux opioïdes les plus élevés sont la Colombie-Britannique (21 pour 100 000 habitants), l'Alberta (11) et l'Ontario (5). Les RMR qui ont affiché les plus hauts taux d'infractions liées aux opioïdes sont Kelowna (101), Lethbridge (84), Abbotsford–Mission (19), Vancouver (19) et Brantford (19).

Le taux d'affaires de conduite avec les facultés affaiblies déclarées par la police demeure stable, tandis que le taux d'affaires de conduite avec les facultés affaiblies par la drogue augmente pour la cinquième année consécutive

En 2018, la police a déclaré près de 70 400 affaires de conduite avec les facultés affaiblies, soit près de 1 300 affaires de plus que l'année précédente. Après avoir connu six baisses annuelles consécutives, le taux de conduite avec les facultés affaiblies (alcool, drogue et substance non précisée) est demeuré stable en 2018, celui-ci s'établissant à 190 affaires pour 100 000 habitants.

En 2018, l'alcool continuait d'être impliqué dans presque toutes (93 %) les affaires de conduite avec les facultés affaiblies déclarées par la police, tandis que des drogues étaient en cause dans une faible proportion (6 %) de ces affaires.

Le taux pour l'ensemble des infractions liées à la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue a augmenté de 25 % par rapport à 2017. Il y a eu 4 423 infractions de ce genre en 2018, soit 929 de plus que l'année précédente. Le nombre d'infractions de conduite avec les facultés affaiblies déclarées par la police peut dépendre de plusieurs facteurs, comme les modifications législatives, les différences dans la pratique de l'application de la loi entre les secteurs de compétence et l'accès à des programmes de formation et à des technologies de dépistage des drogues.





  Note aux lecteurs

Le taux de criminalité et l'Indice de gravité de la criminalité (IGC) sont des mesures complémentaires des crimes déclarés par la police. Le taux de criminalité permet de mesurer le volume de crimes signalés à la police pour chaque tranche de 100 000 habitants, alors que l'IGC sert à mesurer tant le volume que la gravité des crimes signalés à la police.

Pour obtenir plus de renseignements sur les concepts et l'utilisation des indices de gravité, visionner la vidéo intitulée « La mesure de la criminalité au Canada : un aperçu détaillé de l'Indice de gravité de la criminalité ». Voir aussi le document intitulé « La mesure de la criminalité au Canada : présentation de l'Indice de gravité de la criminalité et des améliorations au Programme de déclaration uniforme de la criminalité » (produit no Numéro au catalogue85-004-X au catalogue).

Les données proviennent du Programme de déclaration uniforme de la criminalité, qui est un recensement de tous les crimes dont les services de police ont pris connaissance. Ces statistiques sur les crimes déclarés par la police sont recueillies conformément à un ensemble de catégories et de définitions communes de crimes approuvé à l'échelle nationale. Elles ont été déclarées régulièrement par les services de police et communiquées à Statistique Canada chaque année depuis 1962. Des différences entre les politiques, les procédures et les pratiques d'application de la loi des services de police locaux peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des statistiques de la criminalité à l'échelon municipal.

La modification de la définition des affaires criminelles « fondées » n'a eu qu'une incidence très limitée sur le taux d'infractions particulières signalées à la police et n'a eu presque aucune incidence perceptible sur l'Indice global de gravité de la criminalité et les taux de crimes violents et de crimes sans violence. Voir l'article intégral de Juristat publié aujourd'hui. De plus amples renseignements sur les nouvelles normes de classification des affaires criminelles fondées et non fondées par la police sont disponibles dans l'article de Juristat intitulé « Révision de la classification des affaires criminelles fondées et non fondées dans le cadre du Programme de déclaration uniforme de la criminalité » de même que dans l'infographie connexe intitulée « Affaires criminelles non fondées : Le chemin vers la nouvelle collecte de données de Statistique Canada ».

Pour obtenir plus de renseignements sur le cannabis et sa légalisation, consulter l'Enquête nationale sur le cannabis.

Pour obtenir plus de renseignements sur les opioïdes et les décès attribuables à la surdose de drogues illicites, consulter le bulletin Juristat — En bref « Nombre de décès à la suite d'une surdose de drogues illicites, 2011 à 2016, Colombie-Britannique et Surrey ».

Produits

L'article de Juristat intitulé « Statistiques sur les crimes déclarés par la police au Canada, 2018 » (Numéro au catalogue85-002-X) est maintenant accessible. L'infographie intitulée « Crimes déclarés par la police au Canada en 2018 » (Numéro au catalogue11-627-M) est également diffusée aujourd'hui. Des données mises à jour figurent aussi dans le Centre de statistiques sur le cannabis (Numéro au catalogue13-610-X).

Des données supplémentaires sont offertes sur demande.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca), ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).

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