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Étude : La propriété résidentielle chez les réfugiés à Vancouver et à Toronto

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Diffusion : 2019-06-18

L'accession à la propriété est un jalon important du parcours entrepris par de nombreuses familles de réfugiés dans le cadre de leur intégration sociale et économique. Une nouvelle étude fondée sur des données élaborées par le Programme de la statistique du logement canadien (PSLC) fournit, pour la première fois, des renseignements détaillés sur l'accession à la propriété des réfugiés réinstallés dans différents segments des marchés du logement à Vancouver et à Toronto, puis compare la valeur relative des propriétés des réfugiés à celles des résidents nés au Canada. Les réfugiés réinstallés comprennent les réfugiés parrainés par le gouvernement, ainsi que les réfugiés parrainés par le secteur privé.

Le PSLC, un programme qui se fonde essentiellement sur des données administratives, a été conçu pour produire des renseignements à jour sur la manière dont les différents facteurs sociaux, économiques et démographiques façonnent l'évolution des marchés du logement au Canada. L'utilisation des données administratives est au cœur des efforts de modernisation déployés par Statistique Canada pour produire de façon rentable des renseignements statistiques complets et à jour. Statistique Canada assure la protection des données qui se trouvent sous son égide afin de veiller à la confidentialité et à la protection des renseignements personnels.

Les estimations relatives à l'accession à la propriété par les réfugiés réinstallés se fondent sur les personnes sélectionnées à l'étranger pour immigrer au Canada de 1980 à 2016. Sauf indication contraire, les estimations excluent les personnes protégées qui ont présenté une demande d'asile au Canada.

Les taux d'accession à la propriété sont plus faibles chez les réfugiés

Plus de la moitié des familles de réfugiés réinstallés à Vancouver et à Toronto étaient propriétaires de leur habitation en 2016, mais leur taux d'accession à la propriété est inférieur à celui des familles nées au Canada. Selon les données du Recensement de la population de 2016, 50 % des familles de réfugiés réinstallés à Vancouver étaient propriétaires d'une propriété résidentielle en 2016, par rapport à 61 % des familles nées au Canada. Les pourcentages correspondants pour Toronto sont de 59 % pour les familles de réfugiés réinstallés et de 65 % pour les familles nées au Canada.

Dans les deux villes, les familles de réfugiés réinstallés affichent généralement des taux d'accession à la propriété plus faibles, peu importe l'âge, le niveau de scolarité ou le sexe du soutien du ménage. Cependant, les taux d'accession à la propriété entre les familles de réfugiés et les familles nées au Canada sont comparables lorsque l'on compare les ménages ayant des niveaux de revenu semblables. À Vancouver, environ 80 % de l'écart de 11 points de pourcentage dans les taux d'accession à la propriété entre les familles de réfugiés réinstallés et les familles nées au Canada peut s'expliquer par les différences du revenu. À Toronto, la totalité de l'écart de 6 points de pourcentage dans les taux d'accession à la propriété entre les deux groupes peut s'expliquer par les faibles revenus des familles de réfugiés réinstallés.

Les réfugiés possèdent proportionnellement moins de maisons individuelles non attenantes dans les deux villes

Les propriétés appartenant à des réfugiés réinstallés représentent une très petite part du marché du logement, autant à Vancouver qu'à Toronto. Moins de 2 % des propriétés résidentielles à Vancouver appartiennent à des réfugiés qui se sont réinstallés au Canada. À Toronto, les réfugiés réinstallés sont propriétaires d'environ 3 % des propriétés résidentielles. Dans les deux villes, les propriétaires réfugiés possèdent proportionnellement un moins grand nombre de maisons individuelles non attenantes que les personnes nées au Canada. Les maisons individuelles non attenantes représentent 42 % des propriétés appartenant à des réfugiés à Vancouver, par rapport à 48 % des propriétés appartenant à des personnes nées au Canada. Dans le même ordre d'idées, les maisons individuelles non attenantes représentent 54 % des propriétés appartenant à des réfugiés à Toronto, par rapport à 60 % des propriétés appartenant à des personnes nées au Canada.

Graphique 1  Graphique 1: Valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés résidentielles, selon le statut d'immigrant du propriétaire, RMR de Vancouver
Valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés résidentielles, selon le statut d'immigrant du propriétaire, RMR de Vancouver

Graphique 2  Graphique 2: Valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés résidentielles, selon le statut d'immigrant du propriétaire, RMR de Toronto
Valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés résidentielles, selon le statut d'immigrant du propriétaire, RMR de Toronto

La valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés appartenant à des réfugiés est plus faible

Pour chacun des différents types de logements étudiés à Toronto et à Vancouver, la valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés appartenant à des réfugiés réinstallés est inférieure à celle des propriétés appartenant à des résidents nés au Canada. À Vancouver, la valeur moyenne de l'évaluation foncière des propriétés individuelles non attenantes appartenant à des réfugiés réinstallés est de 1,28 million de dollars, ce qui représente 15 % de moins que la valeur moyenne correspondante chez les résidents nés au Canada (il s'agit d'un écart de 228 800 $). De même, la valeur moyenne des appartements en copropriété appartenant à des réfugiés à Vancouver est inférieure de 17 % à celle de ceux appartenant à des résidents nés au Canada.

La tendance est semblable à Toronto. La valeur moyenne des propriétés individuelles non attenantes appartenant à des réfugiés réinstallés, qui s'élève à 768 800 $, est environ 10 % inférieure à celle des propriétés individuelles non attenantes appartenant à des résidents nés au Canada. La valeur moyenne de l'évaluation foncière des appartements en copropriété appartenant à des réfugiés est inférieure de 22 %.

L'âge, la taille et l'emplacement contribuent à l'écart entre la valeur des propriétés

Dans les deux villes, une part importante de l'écart de la valeur de la propriété observé entre les deux groupes de propriétaires peut être expliquée par la taille, l'âge et l'emplacement des propriétés.

Sans la prise en compte de ces caractéristiques, la valeur moyenne des maisons individuelles non attenantes à Vancouver appartenant à des réfugiés réinstallés est de 228 800 $ inférieure à la valeur moyenne des propriétés de même type appartenant à des personnes nées au Canada. L'ajustement en fonction de la taille, de l'âge et de l'emplacement de ces propriétés réduit l'écart d'environ 20 %, pour s'établir à 184 700 $. À titre comparatif, la majorité de l'écart de la valeur moyenne de l'évaluation foncière des appartements en copropriété est éliminée lorsqu'on tient compte des différences en ce qui a trait à l'âge, à la taille et à l'emplacement de ces propriétés (l'écart entre les propriétaires nés au Canada et les propriétaires réfugiés réinstallés passe de 103 600 $ à 11 700 $).

La tendance est semblable à Toronto. L'ajustement en fonction des caractéristiques des propriétés réduit de près de 30 % l'écart associé aux maisons individuelles non attenantes appartenant à des réfugiés et d'environ 60 % l'écart associé aux appartements en copropriété.

Graphique 3  Graphique 3: Écart de la valeur moyenne de l'évaluation foncière des maisons individuelles non attenantes appartenant à des réfugiés réinstallés par rapport à celles appartenant à des résidents nés au Canada, RMR de Vancouver et de Toronto
Écart de la valeur moyenne de l'évaluation foncière des maisons individuelles non attenantes appartenant à des réfugiés réinstallés par rapport à celles appartenant à des résidents nés au Canada, RMR de Vancouver et de Toronto

L'âge et le revenu des propriétaires expliquent l'écart en grande partie

L'âge et le revenu des propriétaires jouent aussi un rôle important quand vient le temps d'expliquer l'écart de la valeur des propriétés appartenant aux réfugiés réinstallés par rapport à celles appartenant aux résidents nés au Canada. Le fait de comparer des propriétaires ayant un profil d'âge et de revenu semblable réduit, en grande partie, l'écart observé entre les deux groupes. À Vancouver, l'écart entre les maisons individuelles non attenantes appartenant à des Canadiens et celles appartenant à des réfugiés diminue, passant de 228 800 $ à 54 000 $, lorsque ces caractéristiques sont prises en considération. À Toronto, l'écart correspondant pour les maisons individuelles non attenantes est réduit, passant de 80 400 $ à 21 600 $. Ces caractéristiques des propriétaires ont également une incidence importante sur le plan qualitatif sur les autres types de logements.

  Note aux lecteurs

Les estimations qui figurent dans le présent article sont fondées sur des données élaborées par le Programme de la statistique du logement canadien pour appuyer la recherche sur l'immigration et le logement. Ces données contiennent des renseignements sur la taille, l'âge et l'emplacement des propriétés résidentielles, ainsi que sur leur valeur d'évaluation. Les données comprennent également des renseignements sur l'âge, le revenu familial et le statut d'immigrant des détenteurs des titres de propriété.

Dans cette analyse, les estimations relatives à l'accession à la propriété par les réfugiés se fondent sur des réfugiés réinstallés, c'est-à-dire les personnes sélectionnées à l'étranger pour immigrer au Canada au cours de la période de 1980 à 2016. Sauf indication contraire, les estimations excluent les personnes protégées qui ont présenté une demande d'asile au Canada.

Les estimations en matière de logement sont fondées sur les types de logements courants ne comportant qu'une structure, y compris les maisons individuelles, les maisons jumelées, les maisons en rangée et les appartements en copropriété. L'échantillon a été limité aux propriétés résidentielles appartenant à des particuliers qui sont des résidents canadiens. Les propriétés appartenant à des non-résidents sont exclues de la présente étude. Pour obtenir un article qui compare toutes les propriétés appartenant à des immigrants à Toronto et à Vancouver aux propriétés qui appartiennent à des résidents nés au Canada, veuillez consulter « Propriétés résidentielles appartenant à des immigrants à Toronto et à Vancouver ». Pour consulter une étude qui compare les propriétés appartenant à des non-résidents et celles appartenant à des résidents dans ces régions métropolitaines, veuillez consulter « Propriétés résidentielles appartenant à des non-résidents à Toronto et à Vancouver : premiers renseignements issus du Programme de la statistique du logement canadien».

Produits

L'article de recherche « La propriété résidentielle chez les réfugiés à Vancouver et à Toronto », qui fait partie de la publication Aperçus économiques (Numéro au catalogue11-626-X), est maintenant accessible.

Coordonnées des personnes-ressources

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca).

Pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec René Morissette au 613-951-3608 (rene.morissette@canada.ca), Division de l'analyse sociale et de la modélisation.

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