Le revenu des ménages au Canada : faits saillants du Recensement de 2016
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Diffusion : 2017-09-13
Le revenu total médian des ménages canadiens est passé de 63 457 $ en 2005 à 70 336 $ en 2015, en hausse de 10,8 %.
Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse les données du Recensement de 2016 sur les revenus des Canadiens. Ce communiqué présente les revenus des Canadiens tels qu'ils ont été mesurés en 2015 et traite des tendances observées de 2005 à 2015, une période de 10 ans caractérisée par une nette croissance des revenus et d'importants changements économiques.
Un facteur important dans l'histoire économique du Canada au cours de cette décennie est le fait que les prix élevés des ressources — qui ont généré des investissements et encouragé des personnes à s'établir en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador — ont stimulé le secteur de la construction et ont, de manière générale, marqué l'ensemble de l'économie.
Cet essor dans le secteur des ressources a coïncidé avec une baisse dans le secteur de la fabrication; en effet, il y avait moins d'emplois dans le secteur de la fabrication en 2015 qu'en 2005. La majeure partie des pertes d'emplois dans ce secteur a été observée en Ontario et au Québec.
La présente diffusion du recensement brosse un tableau du revenu des Canadiens en 2015, avant que les effets du ralentissement dans le secteur pétrolier en 2015 et 2016 ne se fassent pleinement sentir.
Grâce à la croissance dans les provinces riches en ressources, le revenu médian a augmenté de 10,8 % au Canada de 2005 à 2015, comparativement à une croissance de 9,2 % au cours de la décennie précédente et à une baisse de 1,8 % pendant la décennie d'avant.
Cette croissance n'était pas répartie uniformément dans tout le pays. Les provinces et les régions axées sur les ressources ont affiché la plus forte croissance des revenus, le Nunavut et la Saskatchewan venant en tête. La croissance médiane du revenu a été la plus lente en Ontario et au Québec, les deux provinces ayant les plus grandes populations et un secteur de la fabrication des plus importants.
Le taux de faible revenu a été relativement stable au cours de la dernière décennie, passant de 14,0 % en 2005 à 14,2 % en 2015. Il y a eu des variations régionales au cours de la décennie, le nombre de personnes à faible revenu ayant diminué en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador, et augmenté en Ontario. Des variations ont également été constatées entre les groupes d'âge, avec une plus petite proportion de jeunes enfants vivant dans des ménages à faible revenu et une plus grande proportion de personnes âgées.
Près des deux tiers des ménages canadiens ont contribué à un REER, un RPA ou un CELI en 2015. De ces ménages, plus de la moitié ont contribué à un seul plan, alors que près d'un tiers ont contribué à deux plans et 14 % ont contribué aux trois plans.
En 2015, dans 96 % des couples canadiens, les deux conjoints déclaraient des revenus, en hausse considérable par rapport au milieu des années 1970, lorsque dans deux tiers des ménages les deux conjoints déclaraient des revenus.
Les revenus des partenaires étaient relativement semblables dans un tiers des couples en 2015 en comparaison à 30 ans auparavant, lorsqu'un cinquième des couples déclaraient des revenus semblables pour les deux partenaires.
Dans le but de souligner le 150e anniversaire du pays, Statistique Canada propose des instantanés de notre riche histoire statistique.
L'économie du Canada et les revenus des Canadiens au début de la Confédération ne ressemblaient en rien à l'économie mondiale moderne d'aujourd'hui. On ne recueillait pas de statistiques officielles sur le revenu en 1867, et la vaste majorité des revenus provenaient de l'agriculture, de la pêche, du piégeage, de l'exploitation forestière et, dans une moindre mesure, de l'exploitation minière.
Il n'y avait pas d'impôts sur le revenu au début de la Confédération, et la plupart des Canadiens en 1867 ne prenaient pas leur « retraite ». À cette époque, la plupart des gens vivaient et travaillaient jusqu'à ce qu'ils soient physiquement incapables de continuer, après quoi leur famille subvenait à leurs besoins.
Les revenus des Canadiens ont évolué au cours des 150 dernières années. Aujourd'hui, la plupart des Canadiens ont un emploi rémunéré, paient des impôts, reçoivent des transferts gouvernementaux et, comme l'a montré une diffusion antérieure du recensement, vivent principalement en milieu urbain.
La croissance du revenu médian dans les provinces reflète les tendances de l'emploi dans les secteurs des ressources et de la fabrication
Selon l'Enquête sur la population active, deux secteurs industriels ont connu une baisse de l'emploi de 2005 à 2015, soit la fabrication (-22 %) et l'agriculture (-14 %). Au cours de la même période, l'emploi dans le secteur de la santé a augmenté de plus de 30 %, tout comme l'emploi dans la construction et le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques — secteurs liés à l'expansion économique. Ces changements dans l'économie se reflètent dans les changements du revenu médian du ménage.
Le Nunavut (+36,7 %) et la Saskatchewan (+36,5 %) ont enregistré les plus fortes croissances des revenus médians au cours des 10 dernières années. Terre-Neuve-et-Labrador, les Territoires du Nord-Ouest, l'Alberta et le Manitoba ont également vu leur revenu médian progresser de plus de 20 % au cours de cette période.
La baisse de l'emploi dans le secteur de la fabrication au Québec et en Ontario a été reflétée dans la croissance plus faible des revenus médians dans ces deux provinces. Le Québec (+8,9 %) et l'Ontario (+3,8 %) ont affiché les taux de croissance les plus faibles.
Les régions métropolitaines de ces régions ont également tendance à suivre ces modèles provinciaux ou territoriaux. Par exemple, presque toutes les régions métropolitaines de l'Ontario ont affiché une croissance du revenu inférieure à la moyenne nationale, alors que presque toutes les régions métropolitaines des Prairies ont connu une croissance des revenus supérieure à la moyenne nationale.
Les sections suivantes portent sur les régions du pays et fournissent des détails supplémentaires sur la croissance du revenu médian des ménages pour les provinces et les régions métropolitaines.
Les provinces de l'Atlantique et le Québec avaient les revenus médians les plus bas
Les provinces de l'Atlantique et le Québec affichaient les revenus médians les plus faibles au Canada tant en 2005 qu'en 2015. Toutefois, les investissements dans le secteur des ressources au cours de cette période ont mené à une hausse des revenus à Terre-Neuve-et-Labrador (+28,9 %), la troisième en importance parmi les provinces et les territoires. Du coup, en 10 ans, Terre-Neuve-et-Labrador est passée de la province affichant le revenu médian le plus faible de la région de l'Atlantique et du Québec à celle avec le revenu médian le plus élevé.
Toutes les régions métropolitaines de Terre-Neuve-et-Labrador ont enregistré une croissance des revenus de plus de 12 % au cours de la période de 10 ans. La croissance était la plus marquée à Bay Roberts (+33,1 %) et à St. John's (+27,5 %), suivies de Corner Brook (+15,7 %), de Grand Falls–Windsor (+14,5 %) et de Gander (+12,4 %). Parmi les régions métropolitaines du reste du Canada atlantique, seule Miramichi, au Nouveau-Brunswick (+14,3 %), a vu son revenu médian augmenter à un rythme plus rapide comparativement à la région métropolitaine de Terre-Neuve-et-Labrador, qui a affiché la croissance la plus lente.
Le Nouveau-Brunswick avait le revenu médian le plus bas au Canada en 2015 (59 347 $), suivi du Québec (59 822 $). Le Québec, où le revenu médian des ménages a progressé de 8,9 % au cours de la période de 10 ans de 2005 à 2015, se situait à l'avant-dernier rang du classement des provinces et des territoires du Canada au chapitre de la croissance. À Montréal, la plus grande ville de la province, le revenu médian était de 61 790 $ en 2015, en hausse de 8,8 % par rapport à 2005.
Malgré le faible taux de croissance du revenu médian au Québec, plusieurs régions métropolitaines situées dans des zones riches en ressources ont connu une croissance relativement élevée des revenus. Les revenus médians à Rouyn-Noranda (+20,4 %), à Val-d'Or (+18,0 %) et à Sept-Îles (+13,4 %) ont tous progressé de plus de 10 % tout comme dans la région métropolitaine de Québec (+11,1 %). En revanche, le revenu médian a fléchi de 4,1 % à Baie-Comeau.
Dans les Cantons de l'Est, Granby (+19,1 %) et Cowansville (+16,0 %) ont connu des hausses du nombre de ménages parmi les plus marquées de la province. Toutefois, la croissance du revenu médian à Granby (+3,8 %) et à Cowansville (+1,8 %) était bien inférieure à la moyenne québécoise (+8,9 %). Tant à Granby qu'à Cowansville, la croissance du nombre de personnes de plus de 65 ans était supérieure à la moyenne, et les niveaux de production manufacturière étaient relativement élevés.
L'Ontario affichait la croissance du revenu médian la plus lente depuis 2005
Le revenu médian des ménages de l'Ontario se chiffrait à 74 287 $ en 2015, soit 3 951 $ de plus que la médiane canadienne, ce qui place la province au sixième rang en importance à ce chapitre parmi les provinces et les territoires. L'Ontario affichait la croissance du revenu médian la plus lente de toutes les provinces et territoires (+3,8 %) au cours de la période de 10 ans. Par conséquent, le revenu médian de la province a glissé de trois rangs par rapport à 2005, où il se situait au troisième rang et dépassait de 8 077 $ la médiane canadienne.
Le recul du secteur de la fabrication de l'Ontario au cours de la période de 10 ans sous-tend partiellement ces tendances. Selon l'Enquête sur la population active, l'emploi dans l'ensemble des industries de l'Ontario a progressé d'environ 8,5 % de 2005 à 2015, alors qu'il a régressé de 30,0 % dans le secteur de la fabrication, où 318 000 emplois ont disparu depuis 2005. Cette baisse de l'emploi dans le secteur de la fabrication s'explique par une combinaison de facteurs, dont les changements technologiques, la mondialisation, la diminution des taux de change et la faible productivité.
La partie ontarienne d'Ottawa–Gatineau (86 451 $), Petawawa (86 048 $) et Oshawa (85 697 $), dont l'économie est axée sur la fabrication, affichaient les revenus médians les plus élevés parmi les régions métropolitaines de l'Ontario en 2015. Ottawa, qui a vu son revenu médian progresser de 4,4 %, est passée du deuxième rang 10 ans plus tôt au premier rang parmi les régions métropolitaines de la province. Par ailleurs, Oshawa est passée du premier au troisième rang, par suite de la légère augmentation de 0,1 % de son revenu médian.
Alors que Petawawa se classait septième au chapitre du revenu médian en 2005, elle est passée au deuxième rang 10 ans plus tard, son revenu médian ayant crû de 11,8 %. Petawawa et Timmins (+11,7 %) affichaient toutes deux les plus hauts taux de croissance du revenu médian parmi les régions métropolitaines de l'Ontario.
Toronto avait un revenu médian de 78 373 $ en 2015, en hausse de 3,3 % par rapport à 2005. Ainsi, elle est passée du neuvième au huitième rang en ce qui touche le revenu médian en Ontario.
Parmi les 152 régions métropolitaines canadiennes, 9 ont vu leur revenu médian diminuer, dont 8 en Ontario et 1 au Québec. Le repli du secteur de la fabrication de l'Ontario a touché certaines villes manufacturières plus que d'autres. À Windsor (-6,4 %) et à Tillsonburg (-5,7 %), où environ le quart de l'emploi était concentré dans le secteur de la fabrication en 2005, les baisses du revenu médian ont été les plus marquées parmi les régions métropolitaines de l'Ontario.
Essor des provinces des Prairies
Les résultats du Recensement de 2016 publiés antérieurement indiquent que la population se déplace vers l'ouest. Tandis que les possibilités économiques offertes dans l'Ouest sous-tendent cette tendance, la croissance du revenu médian ne suit pas nécessairement celle du nombre de ménages dans l'Ouest, étant plutôt liée à la conjoncture des secteurs des ressources (pétrole) et de la construction.
Au cours de la période de 10 ans, les provinces des Prairies ont connu la plus grande croissance du nombre de ménages et du revenu médian. Toutefois, même parmi les provinces des Prairies, des écarts ont été constatés. Par exemple, la croissance du nombre de ménages était plus rapide en Alberta (+21,6 %) qu'en Saskatchewan (+11,7 %). Par ailleurs, la croissance du revenu médian en Saskatchewan a dépassé celle de l'Alberta.
Le revenu médian des ménages au Manitoba se chiffrait à 68 147 $ en 2015, se situant au huitième rang parmi les provinces et les territoires. Malgré une hausse de 20,3 % du revenu médian depuis 2005, soit environ le double du taux de croissance national, le Manitoba a glissé d'un rang par rapport à 2005 où il occupait le septième rang, puisque d'autres régions ont inscrit une croissance encore plus forte.
Winkler (+24,2 %) et Brandon (+23,3 %) affichaient les plus hauts taux de croissance du revenu médian parmi les régions métropolitaines du Manitoba. La progression des revenus était plus lente à Steinbach (+16,6 %), où la croissance du nombre de ménages était pourtant la plus rapide (+41,8 %). À Winnipeg, la plus grande ville du Manitoba, le revenu médian a augmenté de 16,6 %, soit un taux de croissance légèrement inférieur à celui de la province.
La Saskatchewan (+36,5 %) a enregistré la plus forte croissance du revenu médian parmi les provinces et se situait au deuxième rang à l'échelle nationale derrière le Nunavut (+36,7 %). À la faveur de cette croissance des revenus, la Saskatchewan est passée du huitième au cinquième rang du classement des provinces et des territoires au cours de la période de 10 ans.
Bien que Moose Jaw (+26,4 %) ait affiché la progression des revenus la plus lente parmi les régions métropolitaines de la Saskatchewan, seules 17 des 152 régions métropolitaines du Canada ont connu une croissance plus rapide. Par ailleurs, c'est en Saskatchewan que se trouve la région métropolitaine (Yorkton) où le revenu médian a le plus augmenté au Canada (+40,5 % par rapport à 2005). Le nombre de ménages à Moose Jaw et à Yorkton s'est accru d'environ 6,5 % au cours de cette période; ces régions métropolitaines comptent parmi celles de la Saskatchewan où la croissance est la plus lente.
L'Alberta (93 835 $) affichait le troisième revenu médian en importance parmi les provinces et les territoires en 2015, en baisse par rapport à 2005 où elle occupait le deuxième rang. L'Alberta était cinquième parmi les provinces et les territoires au chapitre de la croissance du revenu médian au Canada (+24,0 %).
Dans la province, le revenu médian a progressé le plus rapidement à Wood Buffalo (+35,2 %) suivi de Camrose (+29,9 %), de Wetaskiwin (+27,3 %), d'Okotoks (+27,0 %), d'Edmonton (+26,6 %), de Cold Lake (+23,0 %) et de Calgary (+22,7 %). Alors que Sylvan Lake a enregistré la croissance du revenu médian la plus lente de toutes les régions métropolitaines de l'Alberta (+7,8 %), elle a inscrit la deuxième plus importante hausse du nombre de ménages (+50,5 %).
La Colombie-Britannique dépasse légèrement le taux de croissance national
En 2015, le revenu médian des ménages se chiffrait à 69 995 $ en Colombie-Britannique, au septième rang à ce chapitre parmi les provinces et les territoires, et en recul par rapport au sixième rang qu'elle occupait en 2005. Les revenus médians ont affiché une croissance de 12,2 % par rapport à 2005, soit 1,4 point de pourcentage de plus que la moyenne canadienne, ce qui situe la Colombie-Britannique au huitième rang à ce chapitre au cours de la période de 10 ans. Le repli de l'emploi dans le secteur de la fabrication et le secteur agricole a coïncidé avec une hausse de l'emploi dans les secteurs des services publics, des soins de santé et de l'assistance sociale, de l'exploitation forestière et de la construction.
Chaque région métropolitaine de la Colombie-Britannique a connu une certaine croissance de son revenu médian. La croissance du revenu médian a varié entre 2 % ou moins à Powell River, à Port Alberni et à Quesnel et plus de 20 % à Cranbrook (+21,8 %), à Prince Rupert (+23,2 %), à Terrace (+24,6 %), à Fort St. John (+27,5 %) et à Dawson Creek (+31,6 %). À Vancouver, le revenu médian a atteint 72 662 $ en 2015, en hausse de 11,2 % depuis 2005, ce qui est légèrement inférieur au taux provincial de croissance des revenus.
Forte croissance des revenus dans les territoires
Le revenu médian des ménages a nettement augmenté dans les trois territoires. Le taux global de progression du revenu médian dans les territoires a été de 22,4 %, au deuxième rang derrière les Prairies (+25,7 %).
Le Nunavut a été le meneur au pays au chapitre de la hausse du revenu médian (+36,7 %). Cette croissance est attribuable à l'augmentation du nombre de travailleurs dans le secteur des ressources et le secteur des administrations publiques au cours de la période de 10 ans.
Les Territoires du Nord-Ouest se classaient deuxièmes pour ce qui est de la croissance du revenu médian dans le Nord (+24,5 %), suivis du Yukon (+18,9 %).
Les personnes vivant dans un ménage à faible revenu
Le taux de faible revenu est relativement stable de 2005 à 2015
Cette diffusion du recensement utilise la mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI). Le concept à la base de cette mesure est qu'un ménage est en situation de faible revenu si son revenu est moindre que la moitié du revenu médian de tous les ménages.
Le taux de faible revenu était relativement stable au cours de la période de 10 ans : il a augmenté légèrement, passant de 14,0 % en 2005 à 14,2 % en 2015. Malgré cette stabilité relative du taux, certains groupes et régions ont vu croître leur taux de faible revenu, alors que d'autres ont enregistré une diminution du nombre de ménages à faible revenu.
Moins d'enfants en situation de faible revenu, plus de personnes âgées à faible revenu
En 2015, les jeunes Canadiens étaient plus susceptibles que les adultes de vivre en situation de faible revenu. Chez les enfants de 17 ans et moins, le taux de faible revenu était de 17,0 % comparativement à 13,4 % chez les adultes canadiens.
Une plus faible proportion d'enfants de 5 ans ou moins vivaient dans des ménages à faible revenu en 2015, étant donné que ce taux est passé de 18,8 % à 17,8 % au cours de la période de 10 ans, alors qu'il a peu varié pour les enfants de 6 à 15 ans (17,0 %). Toutefois, une proportion plus élevée de Canadiens de 65 ans ou plus étaient en situation de faible revenu en 2015 comparativement à 2005. Le taux de Canadiens âgés en situation de faible revenu a augmenté, passant de 12,0 % en 2005 à 14,5 % en 2015. La hausse était particulièrement prononcée chez les hommes âgés, mais les femmes âgées demeuraient dans l'ensemble plus susceptibles d'être en situation de faible revenu en 2015.
Nette baisse du taux de faible revenu à Terre-Neuve-et-Labrador et en Saskatchewan
De 2005 à 2015, le taux de faible revenu a diminué de façon marquée à Terre-Neuve-et-Labrador (où il est passé de 20,0 % à 15,4 %) et en Saskatchewan (où il est passé de 16,8 % à 12,8 %). De plus, la proportion de la population vivant en situation de faible revenu a fléchi en Alberta et au Québec. Toutefois, l'Ontario a vu son taux de faible revenu passer de 12,9 % à 14,4 %.
Par suite de la baisse de son taux de faible revenu, la Saskatchewan est passée du quatrième rang au chapitre du taux de faible revenu parmi les provinces en 2005 à l'avant-dernier rang en 2015, juste devant l'Alberta (9,3 %). Terre-Neuve-et-Labrador est descendue du premier rang en 2005 au cinquième en 2015, laissant à la Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard les incidences de faible revenu les plus élevées au Canada.
Les taux de faible revenu ont diminué le plus dans les régions métropolitaines liées au boom des ressources et augmenté le plus dans les régions métropolitaines manufacturières de l'Ontario
Les variations du taux de faible revenu dans les régions métropolitaines reflétaient aussi les cycles sectoriels d'expansion et de ralentissement. Les baisses les plus prononcées du taux de faible revenu sont survenues dans les régions métropolitaines situées dans les zones riches en ressources du pays. Le taux de faible revenu à St. John's a diminué pour passer de 16,0 % en 2005 à 12,0 % en 2015, tandis qu'à Saskatoon, il est passé de 15,3 % à 11,7 %. Les régions métropolitaines qui ont enregistré les plus fortes hausses du taux de faible revenu étaient situées en Ontario. Dans cette province, le taux de faible revenu a augmenté dans chaque grande région métropolitaine, en particulier à London (où il est passé de 13,3 % à 17,0 %) et à Windsor (où il est passé de 14,0 % à 17,5 %).
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la fréquence du faible revenu chez les enfants, veuillez consulter l'article de la série Recensement en bref intitulé « Les enfants vivant dans un ménage à faible revenu ».
Les revenus des couples : près du tiers des couples avaient des revenus relativement semblables
On dénombrait 8,2 millions de couples mariés ou en union libre au Canada en 2016. Dans la vaste majorité de ces couples (95,9 %), chaque partenaire touchait une certaine forme de revenu en 2015, en hausse importante par rapport à deux tiers des couples au milieu des années 1970. Alors qu'un partenaire recevait souvent beaucoup plus que l'autre, les revenus de près du tiers (32,0 %) des couples étaient relativement semblables (les deux partenaires gagnant de 40 % à 60 % du revenu total du couple). Cette proportion a augmenté par rapport à il y a 30 ans, quand 20,6 % des couples avaient des revenus relativement semblables.
De nombreux facteurs ont contribué à cette progression, en particulier l'activité accrue des femmes sur le marché du travail. Parallèlement au rétrécissement de l'écart salarial entre les sexes, les femmes apportent maintenant une plus grande contribution au revenu combiné du couple.
Par ailleurs, les partenaires peuvent recevoir un revenu de sources telles que des transferts gouvernementaux, qui peuvent représenter une part importante du revenu d'un couple, en particulier chez les personnes âgées et les couples ayant des enfants. Les modifications apportées aux programmes de transfert, ainsi que les changements démographiques comme le vieillissement de la population, contribuent aussi à cette variation du fractionnement relatif du revenu entre les partenaires.
Les hommes sont plus susceptibles de toucher le revenu plus élevé
Alors que les revenus des partenaires étaient semblables dans le tiers des couples, un homme avait un revenu relativement plus élevé dans 50,7 % des couples, et une femme avait un revenu relativement plus élevé dans 17,3 % des couples.
Ces proportions ont aussi changé au fil du temps. En 1985, un homme avait un revenu relativement plus élevé dans 71,3 % des couples, et une femme, dans 8,0 % des couples.
Le revenu médian combiné des couples s'établissait à 87 688 $ en 2015. Le partenaire ayant le revenu plus élevé avait un revenu médian de 59 121 $, plus du double de celui du partenaire ayant le revenu plus faible (25 015 $).
Les couples de même sexe ont des revenus plus élevés
Les revenus médians étaient plus élevés chez les couples de même sexe que chez les couples de sexe opposé, en partie parce qu'une plus grande proportion des couples de même sexe font partie du principal groupe d'âge actif. Les couples de même sexe composés de femmes gagnaient un revenu médian de 92 857 $ en 2015, tandis que les couples de même sexe composés d'hommes touchaient un revenu médian de 100 707 $ — le plus élevé parmi tous les types de couple. En fait, plus de 12 % des couples de même sexe composés d'hommes touchaient des revenus supérieurs à 200 000 $, comparativement à 7,5 % des couples de même sexe composés de femmes et à 8,4 % des couples de sexe opposé.
Les partenaires ayant le revenu plus faible dans les couples de même sexe avaient aussi un revenu médian plus élevé que celui de leurs homologues dans les couples de sexe opposé. Le revenu médian des partenaires ayant le revenu plus faible s'établissait à 31 192 $ dans les couples de même sexe composés d'hommes et à 30 942 $ dans les couples de même sexe composés de femmes, comparativement à 24 969 $ dans les couples de sexe opposé.
En 2015, une proportion plus grande de couples de même sexe composés de femmes (38,4 %) avaient des revenus assez semblables en comparaison avec les couples de sexe opposé (32,0 %) ou les couples de même sexe composés d'hommes (33,2 %).
Près des deux tiers des ménages avaient recours à une option d'épargne donnant droit à une aide fiscale
Comme la population vieillit et que l'espérance de vie s'allonge, la nécessité d'épargner en vue de la retraite est une importante source de préoccupation chez les gens. Pour épargner en vue de leur retraite, les Canadiens utilisent diverses méthodes, dont les régimes de pension agréés (RPA) de l'employeur et les outils d'épargne à l'abri de l'impôt que sont les régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) et les comptes d'épargne libre d'impôt (CELI). En 2015, près des deux tiers (65,2 %) des 14 millions de ménages du Canada ont cotisé à l'un des trois principaux types de comptes d'épargne enregistrés. Un peu plus de 30 % des ménages ont cotisé à plus d'un type de compte et 9,3 % ont cotisé aux trois.
Les ménages ayant un revenu moins élevé étaient plus susceptibles de cotiser à un CELI qu'à un REER ou à un RPA, et les taux de cotisation augmentaient généralement avec le revenu. Les ménages dont le revenu après impôt était inférieur à 80 000 $ étaient proportionnellement plus nombreux à cotiser à un CELI (33,8 %) qu'à un REER (20,1 %) ou à un RPA (17,6 %). Toutefois, les ménages à revenu plus élevé étaient généralement plus susceptibles de cotiser à un compte, quel qu'en soit le type.
Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, veuillez consulter l'article de la série Recensement en bref intitulé « Les taux de cotisation des ménages à certains comptes d'épargne enregistrés ».
Nombre de ménages, revenu médian et rang du revenu médian, Canada, provinces et territoires
Caractéristiques du revenu total combiné des couples, selon le type de couple, Canada, 2015
Note aux lecteurs
Ce communiqué constitue la première diffusion de données sur le revenu provenant du Recensement de 2016. Ces données sont fondées sur les renseignements concernant le revenu annuel de l'année de référence 2015 pour l'ensemble de la population. C'est la première fois où Statistique Canada établit un couplage entre les données sur le revenu de l'Agence du revenu du Canada et l'ensemble des répondants au recensement afin d'en arriver à une estimation très détaillée du revenu et du taux de faible revenu. Cette nouvelle approche réduit le fardeau du répondant, accroît le recours aux données administratives et permet d'utiliser un échantillon beaucoup plus grand et donc d'établir des estimations plus précises pour des niveaux de géographie inférieurs ou de petites populations.
Des sources de données administratives supplémentaires étant disponibles, il s'agit aussi de la première fois où des renseignements sur les comptes d'épargne libre d'impôt (CELI) sont intégrés aux données du recensement. Des variables sur les caractéristiques des Canadiens telles que la scolarité, la profession et l'origine ethnique seront diffusées, conjointement avec le revenu, dans les diffusions ultérieures du recensement produites à partir du questionnaire détaillé.
Le présent communiqué présente une analyse du revenu fondée essentiellement sur des valeurs médianes. La médiane est le point central entre la moitié de la population au revenu plus élevé et l'autre moitié au revenu plus faible.
La mesure du faible revenu après impôt (MFR-ApI) est une mesure du faible revenu employée à l'échelle internationale. Le concept qui sous-tend la MFR-ApI est le suivant : un ménage est en situation de faible revenu si son revenu représente moins de la moitié du revenu médian de tous les ménages.
Dans le présent rapport, le terme « régions métropolitaines » comprend les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les agglomérations de recensement (AR). Les grandes régions métropolitaines désignent les RMR.
Les partenaires sont considérés comme ayant des revenus relativement semblables lorsque les deux partenaires touchent plus de 40 % du revenu total combiné du couple.
Produits et diffusions du Recensement de la population de 2016
Aujourd'hui, Statistique Canada diffuse le quatrième ensemble de résultats du Recensement de la population de 2016. Ces résultats sont axés sur la répartition du revenu de la population canadienne en 2015 aux niveaux national, provincial, territorial et infraprovincial.
Les résultats du Recensement montrent les niveaux et la répartition du revenu et du faible revenu au Canada en 2015 et leur variation depuis 2005. Les niveaux de revenu et la croissance du revenu varient grandement d'une région à l'autre au pays.
Plusieurs produits du Recensement de 2016 sont également accessibles à partir d'aujourd'hui sur le module Web du Programme du recensement. Ce module a été conçu pour permettre un accès facile et gratuit aux données du recensement. L'information est organisée selon de grandes catégories de produits, qui comprennent les produits analytiques, les produits de données, les produits de référence, la géographie et un centre vidéo.
Les produits analytiques comportent deux articles de la série Recensement en bref.
Le premier article présente une analyse axée sur les enfants vivant en situation de faible revenu en 2015. Le second porte sur les cotisations des ménages à trois grands types de comptes d'épargne enregistrés en 2015 : les régimes de pension agréés (RPA), les régimes enregistrés d'épargne-retraite (REER) et les comptes d'épargne libre d'impôt (CELI).
Les produits de données comprennent les résultats ayant trait au revenu pour un large éventail de régions géographiques normalisées, et sont disponibles par l'intermédiaire du Profil du recensement, des Tableaux de données et des Faits saillants en tableaux.
Un graphique interactif montrant la répartition du revenu total des particuliers selon l'âge et le sexe pour diverses régions et selon la décennie est également offert dans le module Web du recensement.
De plus, la Série « Perspective géographique » présente des données et des faits saillants sur des thèmes clés du présent article du Quotidien et des articles de la série Recensement en bref, et ce, pour divers niveaux géographiques.
Les produits de référence contiennent des renseignements permettant de mieux comprendre les données du recensement. Ces produits comprennent le Guide du Recensement de la population, 2016, qui résume les aspects fondamentaux du recensement, et qui présente les taux de réponse et d'autres renseignements sur la qualité des données. Ils comprennent également le Dictionnaire, Recensement de la population, 2016, qui présente les concepts et les variables du recensement, et le Guide de référence sur le revenu, qui explique les concepts du recensement ainsi que les modifications apportées au Recensement de 2016. Ce guide de référence contient aussi de l'information sur la qualité des données, la comparabilité historique et la comparaison avec d'autres sources de données. Tout au long du cycle de diffusion, le Dictionnaire et le Guide du Recensement de la population sont mis à jour en fonction des nouveaux renseignements.
Les produits et services géographiques liés au Programme du Recensement de 2016 figurent à la section Géographie. On y trouve GéoRecherche, une application de cartographie interactive, et les cartes thématiques, qui présentent des données sur le revenu pour diverses régions géographiques normalisées.
Une infographie intitulée Le revenu au Canada, Recensement de 2016 illustre quelques faits saillants, incluant le revenu médian des ménages et la proportion de la population à faible revenu.
Le public est invité à clavarder avec nos experts au sujet de cette diffusion, le vendredi 15 septembre 2017, de 12 h 30 à 13 h 30, heure de l'Est.
Au cours des prochains mois, Statistique Canada continuera de diffuser les résultats du Recensement de la population de 2016, et fournira un portrait encore plus complet de la population canadienne. Veuillez consulter l'horaire de diffusion du Programme du Recensement de 2016 pour connaître les dates de diffusion des données et des analyses touchant différents thèmes tout au long de 2017.
Coordonnées des personnes-ressources
Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec nous au 514-283-8300 ou composez sans frais le 1-800-263-1136 (STATCAN.infostats-infostats.STATCAN@canada.ca) ou communiquez avec les Relations avec les médias au 613-951-4636 (STATCAN.mediahotline-ligneinfomedias.STATCAN@canada.ca).
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