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Enquête sur la participation et les limitations d'activités : Expérience scolaire des enfants ayant une incapacité

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Le Quotidien


Le mardi 27 mai 2008
2006

Plus de 40 % des enfants canadiens âgés de 5 à 14 ans qui avaient une incapacité ont reçu une forme d'enseignement spécialisé au cours de l'année scolaire 2005-2006, une proportion similaire à celle observée en 2000-2001, selon un nouveau rapport.

Le rapport, fondé sur des données de l'Enquête sur la participation et les limitations d'activités (EPLA) de 2006, a permis d'évaluer les expériences en matière d'éducation des enfants âgés de 5 à 14 ans ayant une incapacité, allant des troubles d'apprentissage aux problèmes de mobilité.

Les données de l'enquête montrent qu'au total 163 730 enfants ayant une incapacité fréquentaient l'école en 2005-2006. De ce groupe, 43,1 % (70 600) suivaient des cours spéciaux. La majorité, soit 62,4 %, suivait ces cours à temps partiel, tandis que les autres les suivaient à temps plein.

La grande majorité des parents ont déclaré que les troubles d'apprentissage étaient le problème le plus courant justifiant un enseignement spécialisé pour leurs enfants.

Certains enfants avaient plus d'une limitation d'activités nécessitant un tel enseignement. Par exemple, plus de la moitié des enfants nécessitaient un enseignement spécialisé en raison d'un trouble de la parole, d'un trouble du développement ou de troubles émotifs, psychologiques ou comportementaux.

L'enquête a permis de déterminer que la prévalence des incapacités a augmenté chez les enfants au cours des cinq dernières années. En 2006, environ 4,6 % des enfants canadiens âgés de 5 à 14 ans avaient une ou plusieurs incapacités, comparativement à 4,0 % en 2001. Le taux était plus élevé chez les garçons.

L'EPLA a permis de recueillir des données sur ces enfants grâce à des interviews avec leurs parents ou leurs tuteurs. Les réponses aux questions sur les incapacités correspondaient à la perception qu'avaient ces répondants de la situation et étaient par conséquent subjectives.

Besoins satisfaits et non satisfaits : éducation spécialisée

En 2006, presque 60 % des parents d'enfants ayant une ou plusieurs incapacités fréquentant des classes régulières ou spécialisées dans une école régulière croyaient que leur enfant avait besoin de services d'éducation spécialisée. La majorité de ces enfants recevaient déjà une éducation spécialisée, mais ce ne sont pas tous les enfants âgés de 5 à 14 ans ayant une incapacité qui profitaient d'un enseignement spécialisé lorsqu'ils en avaient besoin, d'après l'avis de leurs parents.

Les données de l'enquête montrent qu'environ 36 600 enfants ayant une incapacité, dont les parents croyaient qu'ils avaient besoin d'un enseignement spécialisé, ne profitaient pas dans les faits d'un tel type d'enseignement. Il s'agit d'environ le quart (24,3 %) des enfants ayant une incapacité qui fréquentaient l'école.


Note aux lecteurs

L'Enquête sur la participation et les limitations d'activités (EPLA) est une enquête nationale permettant de recueillir de l'information sur les adultes et les enfants ayant une incapacité, c'est-à-dire dont les activités quotidiennes sont limitées en raison d'un état ou d'un problème de santé. Elle est financée par Ressources humaines et Développement social Canada et menée par Statistique Canada.

L'EPLA fournit des renseignements essentiels sur la prévalence des diverses incapacités, les soutiens aux personnes ayant des incapacités, leur profil d'emploi, leur revenu et leur participation au sein de la société.

Les données recueillies précédemment sur les personnes ayant une incapacité remontent à 2001, année où a eu lieu l'EPLA précédente. L'EPLA de 2006 permet d'évaluer le nombre de personnes ayant une incapacité et leur situation au cours des cinq dernières années. En outre, de nouvelles questions ont été ajoutées à l'enquête pour refléter les changements technologiques et les nouveaux besoins en matière de politiques et de programmes.

Dans le cadre de l'EPLA, les personnes ayant des incapacités sont celles qui ont indiqué éprouver des difficultés au cours des activités de la vie quotidienne, ou qui ont indiqué qu'un état physique ou mental ou qu'un problème de santé a réduit la nature et le nombre d'activités qu'elles pouvaient faire.

Environ 48 000 personnes ont été interrogées dans le cadre de l'enquête, soit approximativement 39 000 adultes et 9 000 enfants. Les personnes résidant dans les logements privés et certains logements collectifs de l'ensemble des provinces et des territoires faisaient partie du champ d'observation de l'enquête. Les personnes résidant en établissements et dans les réserves des Premières nations étaient exclues de l'enquête.


Près de la moitié des enfants de ce groupe qui ne recevaient pas un enseignement spécialisé avaient une incapacité sévère ou très sévère, et près des deux tiers avaient profité d'une évaluation professionnelle de leurs besoins en matière d'éducation.

Une faible proportion des enfants recevaient un enseignement spécialisé, même si leurs parents considéraient cela comme inutile. Il se peut qu'ils aient suivi les recommandations du personnel de l'école ou des professionnels de la santé, tout en croyant que les besoins de leurs enfants pouvaient être comblés sans l'aide de services d'éducation spécialisée.

Accessibilité des services en enseignement spécialisé

Parmi les enfants qui avaient besoin d'une éducation spécialisée ou qui fréquentaient une école spécialisée, près de la moitié (49,0 %) avaient des parents qui ont dit avoir éprouvé de la difficulté à obtenir des services d'éducation spécialisée.

Les proportions étaient similaires dans le cas de ceux dont les enfants étaient inscrits à des cours spéciaux ou dans des classes régulières.

Près des deux tiers (64 %) des parents d'enfants ayant une incapacité très sévère ont indiqué avoir eu de la difficulté à obtenir des services d'éducation spécialisée pour leurs enfants. Cette proportion diminuait au fur et à mesure que le niveau de l'incapacité passait de sévère à modéré.

À l'autre extrémité, les parents de moins du tiers des enfants ayant une incapacité légère ont indiqué avoir eu de la difficulté à obtenir ces services.

Les parents d'enfants ayant des troubles psychologiques, émotifs ou comportementaux étaient plus susceptibles de déclarer avoir eu de la difficulté à obtenir des services d'éducation spécialisée pour leurs enfants.

Pour la plupart des parents, les difficultés étaient liées au manque de services d'éducation spécialisée et de personnel. Plus de la moitié ont indiqué avoir eu des problèmes à faire évaluer l'admissibilité de leurs enfants à un enseignement spécialisé.

Besoins satisfaits et non satisfaits : aides à l'enseignement

Parmi les soutiens ou services d'enseignement destinés à aider les enfants dans leur apprentissage et leur participation en classe figurent les tuteurs-enseignants, les aides-enseignants, les logiciels spéciaux et les services d'auxiliaires. Les enfants qui ont besoin d'une aide additionnelle, peu importe s'ils utilisent déjà d'autres aides, sont considérés comme ayant des besoins non comblés.

Les besoins en matière d'éducation de la majorité des enfants ayant une incapacité étaient comblés dans une certaine mesure. Parmi les enfants âgés de 5 à 14 ans ayant une incapacité qui fréquentaient des classes spéciales en 2005-2006, 90 %, soit près de 62 400 enfants, utilisaient une ou plusieurs aides.

Toutefois, nombre d'entre eux ne disposaient pas des aides dont ils avaient besoin à l'école. Plus d'un enfant sur cinq suivant un enseignement spécialisé, soit plus de 14 700, avaient besoin d'une ou de plusieurs aides.

La proportion d'enfants ayant besoin d'une aide, mais ne disposant d'aucune, était assez faible en 2006, soit seulement 3,4 %. Néanmoins, cela représente près de 5 500 enfants au Canada qui ne recevaient aucun soutien, sous forme d'aides à l'enseignement, nécessaire pour leur participation complète au système d'éducation.

En moyenne, les enfants ayant une incapacité très sévère utilisaient plus de deux fois le nombre d'aides que les enfants ayant une incapacité légère et modérée, et près de 50 % plus d'aides que les enfants ayant une incapacité sévère. Le fait que les enfants ayant une incapacité plus sévère ont tendance à avoir besoin d'un plus grand nombre d'aides peut expliquer le taux plus élevé de besoins non comblés dans ce groupe.

Trois quarts des parents (75,3 %) ont mentionné le manque de financement dans le système scolaire pour expliquer le fait que leurs enfants ne disposaient pas des aides nécessaires.

Tendances provinciales et territoriales

Près de la moitié (48,7 %) des enfants âgés de 5 à 14 ans ayant une incapacité en Ontario recevaient une forme d'enseignement spécialisé pendant l'année scolaire 2005-2006, soit la proportion la plus forte parmi les provinces et territoires. Cette proportion était supérieure à la moyenne nationale de 43,1 %.

Quatre provinces se situaient en dessous de la moyenne nationale, soit l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba.

Environ 34 % des enfants du Québec ayant une incapacité avaient besoin d'une forme d'enseignement spécialisé, selon l'avis de leurs parents, mais ne le recevaient pas. Cela était supérieur à la moyenne nationale de 24,3 %.

Terre-Neuve-et-Labrador, la Saskatchewan, l'Alberta et le Manitoba ont fait état de proportions d'enfants dont les parents déclaraient des besoins non comblés en matière d'éducation spécialisée sensiblement inférieurs à la moyenne nationale.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 3251.

La publication L'Enquête sur la participation et les limitations d'activités de 2006 : l'incapacité au Canada, no 4 (89-628-XWF, gratuite) est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Patric Fournier-Savard, au 613-951-9228, Division de la statistique sociale et autochtone.